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Anthony Orjollet © GP

Nos amis du Fooding ont craqué avec enthousiasme en sacrant « table de l’année » ce bout de cave à manger de bord de route, bruyante, drôle, bio, signé Anthony Orjollet. Ce natif de Bourgoin-Jallieu, qui a beaucoup voyagé, notamment à Bali et en Norvège, s’est rallié avec ferveur à cette banlieue très roulante de Biarritz où l’on recharge ses batteries, fait son plein d’essence, sans omettre ses courses gourmandes.

Céviche de bonite et quinoa © GP

Le lieu, assourdissant, avec ses tables en bois, ses serviettes en papier, ses casiers et caisses de vins en guise de décor, son ambiance copains/copains ne fait pas la retape. Mais la cuisine est fraîche, concoctée au gré des arrivages locaux, se revendique sans gluten, ni produits laitiers, jouant le bio et poissons de la criée de Ciboure avec allant. Les vins évidemment bios sont dans le ton du lieu. Ceviche de bonite (tranchée un peu épaisse) ou de dorade au quinoa, carottes fumées et noix de cajou fermentées, asperges blanches bio sur braise (un tantinet sous-cuite), olive, et persil font des entrées toniques.

Carottes fumées et noix de pécan fermentées © GP

Le rouge toscan, issu d’un flacon d’un litre, griffé Ampeleia, n’est pas terrible, dans le genre vin nature pas (totalement) fait. Mais l’irouléguy Boda Xuria, issu de cabernet franc et tannat, est notoirement plus séducteur, séveux, souple, charnu, fruité. En plat de résistance, le merlu de ligne, avec asperges, amandes et fèves ou la jolie poitrine de cochon Ibaïama de chez Ostpital à Hasparren et chou kabus font bel effet.

Merlu, asperges, amandes et fèves © GP

In fine, la pistache au siphon, glace aux noix de pécan, avec riz fermenté et poivre passe à l’aise. Un petit reproche : toutes les assiettes se ressemblent. Mais elles sont fraîches, toniques, sincères.

Pistache, glace pécan, riz fermenté, poivre © GP