Montparnasse 1900
« Paris 6e : pratique Montparnasse 1900 »
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On ne s’en est pas encore aperçu, mais les Joulie quadrillent le quartier des gares à Paris : l’Européen Art Nouveau mais version 1970 revu par Slavik, face à la gare de Lyon depuis belle lurette, la Strasbourgeoise face à la gare de l’Est, depuis peu, et, enfin, depuis un bon moment, ce discret monument Art nouveau, très authentique, avec ses céramiques cousines de celles de Lipp, ses banquettes en moleskine, ses vitraux au plafond, ses luminaires et ses patères en cuivre, le tout conservé avec soin, face à la gare Montparnasse.
Voilà bien le lieu, qui sert non stop, fort utile, pour un retour à Paris depuis l’Aquitaine, surtout quand les arrivées des TGV, grèves aidant, sont aléatoires. Le service sourit, reçoit à toute heure, propose une carte standard certes, mais qui se contente de faire plaisir à tous et y parvient. Au programme, oeuf mayonnaise, encornets frits sauce tartare, quenelle de brochet Nantua comme à Lyon, bavette à l’échalote et pomme purée, sans omettre, in fine, des desserts d’enfance: mousse au chocolat bien noire et oeufs en neige (ou îles flottantes, c’est pareil) aux pralines roses.
Cela ne cherche pas midi a quatorze heures. Mais c’est proprement fait, rondement mené. Et, là -dessus, de jolis vins au verre, en carafes ou en flacons (gamay d’Henry Marionnet, saumur champigny les Varinelles de la famille Daheuiller) passent comme une lettre à la poste. Comme il y a des pharmacies de garde, voilà un lieu qui rend service.