Hostellerie du Parc

Claude Izard © GP

Il est, depuis un demi-siècle, le maestro des « cuisineries » tarnaises, au pied du beau village de Cordes-sur-Ciel. A l’entrée du village dit des Cabannes, sa maison de maître aux airs nobiliers fin XIXe a le charme aristo. Les salles à manger boisées, la terrasse au vert, les tables bien mises, les vins choisis, le service soigné font le coup du charme. Ce qui serait passé, il y a trente ou quarante ans (nous le connûmes en 1986, ça ne date pas d’hier!), comme un lieu « ringardo kitsch », figure aujourd’hui un sanctuaire, un conservatoire ou, si l’on préfère, un musée vivant de la tradition.

Cou de canard farci © GP

Claude Izard cuisine comme l’oiseau chante, mais avec le souci de ne pas brader le patrimoine, avec l’oeil tourné vers les grimoires du passé. Pour bien comprendre l’avenir, ne pas oublier ce que nous fûmes: telle est la leçon de chef fidèle à ses racines. Ses plats sont comme des hommages, en douceur, à la cuisine de toujours, celle des grands-mères, celles des maestros d’antan: elle sait se faire complexe, savante, mais sans perdre sa franchise, sa sincérité, son sens du goût vrai.

Foie gras chaud en aigre doux © GP

Venez donc chez lui redécouvrir le cou de canard farci, le foie gras chaud escalopé en aigre doux, le boudin en pommes, présenté façon millefeuille, le formidable couplet sur le cassoulet avec son confit, sa saucisse « façon Toulouse », ses haricots de maïs, sans omettre le fameux canard Lapeyrade, qui cousine avec le lièvre à la royale: de la grande oeuvre ! Comme d’ailleurs son gras double aux câpres, rolls de l’art tripier, son lapin au choux.

Cassoulet © GP

Cédez sans crainte à l’un des jolis gaillacs d’une carte abondante (le domaine de Labarthe cuvée Guillaume issu de braucol et de syrah en rouge constitue un élixir de choix) et faites vous plaisir, in fine, avec une croustade caramélisée aux pommes qu’on sert avec une glace vanille. Joli prélude à l’armagnac du domaine de Laubade: une maison de grand coeur!

Croustade aux pommes © GP