Aux Lyonnais
« Paris 2e: des Lyonnais très parisiens »
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L’équipe avec le chef Xavier Boireau © GP
Une maison qui vous remet les idées en place, les yeux en face des trous, quand les élucubrations de la mode vous fatiguent et les cadres contemporains façon snack de cantine avec serviette en papier vous navrent: voilà le moment de retourner aux Lyonnais. Un nouveau chef, le jeune Xavier Boireau, venu du Relais Plaza, officie avec sagesse. Le service est jeune, souriant de bonne volonté. Le cadre avec stucs, céramiques, cuivres, banquettes, est quasi classés. De quoi s’écrier: ça c’est Lyon à Paris!
Le pot de la cuisinière lyonnaise © GP
J’étais parti dans l’idée d’un mâchon avec tablier de sapeur, andouillette, gras double ou saucisson chaud ou encore salade de lentilles… J’ai trouvé mon bonheur avec la cervelle de canut et la terrine de foies de volaille en amuse-gueule, les poireaux sauce gribiche, les asperges mayonnaise et le « pot de la cuisinière lyonnaise » en rillettes de jarret de porc avec ses toasts. Pas de beaujolais (rouge) en pot, mais un exquis chenas cuvée Quartz de chez Dominique Piron estampillé Lameloise pour faire comme si…
Poireaux tièdes sauce gribiche © GP
C’est vrai, lorsque je vais aux Lyonnais rue St Marc, dans ce magnifique décor 1880, revu par Ducasse et les siens, je cherche la lyonnaiserie absolue. Avec mon vieux copain Philippe Alexandre, qui fut si longtemps le chroniqueur vedette RTL, eut sa marionnette aux Guignols de l’Info, du temps de ses duels télévisés homériques avec Serge July, et qui fait partie avec Bernard Pivot du Club fondateur du PC (priorité à la croûte), nous avons cédé à l’exquis foie de veau persillé, tranché épais, cuit rosé, servi avec ses pommes sautées.
Foie de veau persillé © GP
Philippe Alexandre et le chenas © GP
Bref, voilà un lieu bienveillant avec ses gourmandises d’autrefois, remises à jour avec malice. La tarte aux pralines avec son île flottante, le clafoutis à la rhubarbe et la marjolaine, chère à Fernand Point, revisitée avec le chocolat de la manufacture ducassiennes, faisait de jolis points d’orgue. Vivent ces Lyonnais très parisiens!
Ile flottante et tarte aux pralines © GP
