Le Silex

Patrick Fulgraff et Manu Azévédo © GP

Où manger tard à Colmar, quand le TGV arrive à plus d’heure ? Une bonne solution: ce drôle de Silex, dans le quartier Saint-Joseph. Le lieu est excentré, drôle, vif, coloré. La déco se moque du bon goût, joue le snack bruyant, avec écran plat diffusant le(s) match(es) du soir. On fait la queue au comptoir, avant que l’on ne s’occupe de vous. On guigne une table, haute ou basse. Mais le registre de (bonnes) viandes vaut le détour et l’étape.

Onglet à l’échalote © GP

Je dois l’adresse à mon vieux pote Patrick Fulgraff, qui tint jadis le Fer Rouge et fut le chef star de la ville. Le patron du restaurant, Manu Azevedo, fut chez lui en cuisine, comme apprenti. Il en a retenu de bonnes leçons de simplicité. On vient là jusque très tard, goûter les tartes flambées, les pâtes, mais surtout les belles viandes, comme l’entrecôte à l’ail, l’onglet géant à l’échalote avec sa sauce vinaigre et vin rouge, le cordon bleu « jurassien » (fromage et comté), le cervelas grillé, la milanaise (enrichie au jambon et à la mozzarella), le jarret de porc, la bavette, la côte de boeuf et les « ribs ».

Entrecôte à l’ail © GP

Pommes sautées © GP

Pas de raffinement – ce n’est pas le genre de la maison. Mais du vrai, du bon, du généreux, avec des assiettes grosses comme ça, de bonnes pommes sautées et une salade bien assaisonnées en accompagnement, des serveuses qui sourient, des vins qui vous enjolivent le quotidien, comme ce friand côte de brouilly de chez Pierre Ferraud. Les desserts sont simplets, la déco sans épate, l’addition douce. Que demander de plus à la vie ?

Décor © GP