Aéroport de Toulon-Hyères

Me voilà à Bandol, île Rousse, paradis. On me dit que le Var est sinistré, que les

« Intempéries dans le Var (ont fait) 20 morts, 100 000 foyers privés d’électricité »

Je reproduis ici le titre du Parisien d’aujourd’hui. Mais je n’y comprends goutte. Je sais bien qu’il y a eu des coulées de boue dans le Haut-Var (comme il y en eut la semaine passée en Alsace, avec le débordement de la Bruche), que des incidents graves se sont produits à Draguignan. Mais au sortir de l’aéroport de Toulon-Hyères, après 1h20 d’avion depuis Paris, tout cela paraît loin: c’est comme une approximation voisine du paradis terrestre.

Avec Pierre Baronnet, du CDT varois, nous irons explorer les petites plages (Six Fours, la Seyne, le Brusc, Sanary) pour y trouver quelques pépites. Comme l’En K, derrière le port de Sanary (13, rue Louis Blanc, Tél. 04.94.74.66.57) ou le Cabanon, sur la baie de Portissol, le  St Pierre au Brusc  (47, rue de la Citadelle. Tél. 04.94.34.02.52. Menus : 19 (sem.), 25, 34 €) où Robert Nan propose une bouillabaisse « comme ça ». Sans omettre les Jardins d’Anglise (à Six Fours Les Pages, 945, av. du Mal Juin. 04.94.98.19.70. Menus : 23 (sem., déj.), 38, 59 €.) où un jeune ancien de Dutournier et de la Marée à Paris, Bruno Chariada a investi une ancienne bastide de charme pour en faire un lieu convivial et gourmand.

On m’a parlé de catastrophes, de morts, de trains arrêtés, d’aéroport fermé. Pourtant, « là où nous sommes, comme aurait dit le provençal René Char, il n’y pas de crainte urgente« . Ici, je n’aurai vu que des palmiers sous le vent, des donneurs de bonheur, des pointus sur le port, une île au loin comme une comète (les Elbiez, Bendor), bref des airs de paradis, cerné par la roche et la mer, avec la forêt de pins en contrepoint. Suis-je un trublion qui donne de la voix? Est-ce ma faute si le ciel est bleu? C’est vrai qu’il y a de l’orage ce soir… Mais si demain je suis encore vivant, je vous donnerai les dernières nouvelles du paradis varois.