L'Alsace
« Paris 8e: l’Alsace nouvelle est arrivée ! »
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C’est la même maison et c’est une autre, avec son cadre éclairé, bouleversé, modernisé, mais à l’ancienne, façon brasserie Art déco, son comptoir en étain devenu le domaine de l’écailler, ses fauteuils et banquettes en cuir, ses mosaïques au sol, sa luminosité franche, à travers ses grandes baies, sa gaîté façon brasserie de toujours. L’Alsace ? Elle est dans la cigogne peinte dans le ciel du plafond en rond, mais surtout dans les assiettes et dans les verres.
Chou farci au foie gras et champignons, presskopf de Gilles Vérot, tarte à l’oignon, flammekueche, choucroute en folie – celle dite « Maison d’Alsace » avec jarret demi-sel, saucisse fumée au cumin, saucisse banche, échine, poitrine fumée, knack, sans omettre le chou craquant, acide et odorant, fait tout un repas (elle est tarifée 26 €)- plaisent sans mal, témoignent de bon goût, de sérieux, d’hommage conséquent à une tradition qui ne se démode pas.
Il y aussi les spaetzle avec la joue de bœuf au pinot noir, servis dans la cocotte en fonte, la ballotine de volaille au foie gras et ses pommes fondantes, le foie de veau persillé, l’escalope viennoise, plus ces douceurs d’enfance que constituent la brioche perdue à la crème d’amande avec sa poêlée de mirabelles, la (rare) tarte au fromage blanc avec son coulis de myrtilles, le fin soufflé glacé au Grand Marnier ou le strudel aux pommes, tous pile poile.
On boit là dessus un sérieux de 1664 à la pression, un riesling ou un sylvaner de chez Lorentz, un pinot gris de Schlumberger ou un gewurztraminer de chez Bleger ou encore un crémant non dosé de Barmès-Buecher, sans omettre un pinot blanc « mise de printemps » de chez Josmeyer en chantant la gloire de la belle province gourmande de l’Est. Vive l’Alsace retrouvée !