Le Bouchon Sully
« Lyon: le bouchon façon Julien et Taro »
Julien et Taro © GP
Neuf, drôle, sur deux étages, avec du charme, de la clarté, de la gaîté, qu’on soit en mezzanine ou au balcon, ce bouchon nouvelle vague – mais on s’en rend compte à peine – a été créé par Julien Gautier, qui fut le dernier chef de Jean-Paul Lacombe à l’époque du Léon de Lyon 2 étoiles et possède au coin de la rue le M. Ce qui pourrait passer pour une annexe est une vraie table à part jouant sa carte à la fois joyeuse, séduisante et gourmande, valant autant pour son ambiance sereine que ses plats lyonnais malicieux.
Pâté e, croûte © GP
La légèreté est aux commandes, d’autant que tout se mitonne en cuisine sous la houlette de Taro Iwakoshi, qui est japonais – mais de père polonais, ce que son nom n’indique pas -, est la finesse même. On vient ici pour goûter le pâté en croûte, le fonds d’artichaut au foie gras en hommage à la Mère Brazier, le cake aux oreilles de cochon, servi avec sa rémoulade de céleri, l’échine de cochon braisée ou le filet de merlu au beurre blanc, composés au fil des menus du temps.
Fonds d’artichaut au foie gras © GP
Il y a encore le gâteau de foie de volaille au coulis de tomate, le foie de veau en persillade, la cuisse de lapin farcie grand mère, la tête de veau aux petits légumes sauce ravigote ou encore le vol au vent avec sa quenelle de volaille, crevettes, champignons et ris de veau. En dessert, on en revient aux basiques de tradition : parfait glacé au Grand Marnier, café ou chocolat liégeois, île flottante aux pralines de St Genix ou encore poire pochée avec sa crème chantilly aux amandes effilées.
Vol au vent © GP
L’accueil de Sébastien Brunet, qui veille aussi sur la courte des vins – riche, tout de même, de tous les crus du beaujolais -, est civil et le brouilly « Reverdy » servi en pot de Claude Geoffray au château Thivin passe là dessus avec l’évidence du naturel.
Poire pochée, chantilly, amandes © GP
