Debotté

Service © GP

Le gâteau nantais ? Un merveilleux gâteau de voyage, simple et délicieux, que jadis les marins de la côte Ouest emportaient dans leurs bagages, plaçaient en soute et mangeaient au fur et à mesure du voyage. L’artiste du genre, qui en poursuit la recette depuis trois décennies: Gilbert Débotté qui truste, avec ses six boutiques, dont l’ancienne maison Jamin, rue Crébillon, avec son salon vénérable au premier, mais aussi Gauthier, admirable confiserie XIXe rue de la Fosse, au pied de l’historique passage Pommeraye, le marché des saveurs sucrées de sa ville.

Gâteau Nantais © GP

Ce Normand de Falaise qui fut cultivateur de père en fils, devient artisan-pâtissier à Josselin (Morbihan) où il rencontre son épouse Jeanine qui tient la boutique de son oncle. Ils montent ensemble à Nantes, s’installe rue des Hauts Pavés, connaît très vite le succès. Il rencontre Patrick Lefèvre, alors patron de la biscuiterie LU, qui a l’idée de créer une ambassade du produit de la région à Paris. Il confie sa recette sa recette du gâteau nantais au gars Gilbert, lui prête son propre pâtissier qui vient exécuter le dit gâteau.

En vitrine © GP

Gilbert Debotté avec ses fils Josselin et Gérald, ex-stagiaires chez Lenôtre et à l’école de pâtisserie d’Yssingeaux, ont perfectionné le genre. « Le gâteau nantais, dit-il, c’est tout simple: il faut farine, beurre, amandes, sucre, plus ce rhum Saint-James qui imbibe cette variante légère pain de Gênes. » Le truc en plus: cette mince couche de chocolat blanc qui recouvre et polit le gâteau, tout en le conservant (ses concurrents, en ville, sont demeurés fidèles au sucre glace).

Salle au premier étage © GP

On y ajoute d’exquises tartes aux framboises ou au citron, des entremets au chocolat à fondre. Bref, une bonne partie du goût sucré de Nantes se cache chez Debotté.

Le temps d’une pause © GP