Ostaria da Benito al Ghetto

Notre ami Jacques-Pierre Amette, romancier prolifique, Goncourt 2003 pour  « la Maîtresse de Brecht » et amoureux de Rome, nous confie son adresse préférée – et secrète – dans la capitale italienne. Suivons-le…

Décor © JPA

L’« Ostaria da Benito » se trouve à moins de cent mètres de la piazza Argentina, avec ses ruines, ses chats, sa foule qui attend des tramways. Il faut prendre une ruelle, la via dei Folegnami, qui va vers le Tibre. C’est dans le ghetto. évidemment, quel drôle de nom pour un charmant endroit composé de deux petites salles carrelées, avec voûtes et poutres apparentes. Cela ne paie pas de mine avec quelques habitués du quartier, des tables de bois carrées, de grosses chaises rustiques. Il y a, sur une ardoise pendue au mur, deux ou trois antipasti, deux ou trois plats du jour, pas davantage. C’est exquis de fraicheur et de raffinement dans les goûts et les épices, avec, toujours, de vrais plats romains.

Ambiance © JPA

Les antipasti, souvent à base de thon ou d’anchois sont , à recommander. Les pâtes, notamment les spaghetti cacio e pepe (avec du pecorino romano et du poivre) ou les pâtes à la puntarelle (une salade typiquement romaine assez craquante) et anchois séduisent par le mélange des gouts. Cuissons parfaites et impression de grande légèreté. Bien sûr, il y a également les artichauts frits. Le chef, Marco Lombardi, est aussi malin pour réaliser des plats à base de porc et d’agneau selon des recettes romaines familiales anciennes. Tout ceci est léger, servi avec le sourire. Parmi les desserts, le tiramisu est un must. Les vins sont servis au verre. J’ai particulièrement aimé un pinot grigio 2014 du haut Adige signé Alois Lageder. Grand choix de crus non seulement du Latium mais aussi du nord de l’Italie ou même de Sicile. Les prix sont raisonnables. Compter environ 20 à 30 euros par personne, verre de vin compris. Et le sentiment de passer un moment entre Romains. Sans traduction.

Atmosphère © JPA