Rémi Krug livre ses carnets de champagne

Article du 21 septembre 2015

Quarante ans de combats, de repas, de dégustation, de rencontres pour faire connaître le nom de Krug, la marque Krug, le style Krug – sec, vif, élégant, noiseté, charnu, prenant -, le vin Krug – car oui, le champagne est un vin, et de gastronomie, qui s’accorde avec tous les mets: voilà ce que raconte avec énergie, passion, fougue, ce diable d’homme de Rémi Krug. On la suivi chez Alain Chapel à Mionnay, chez Raymond Blanc près d’Oxford, chez Alain Senderens à Paris ou chez les Haeberlin à Illhaeusern, et on est tout heureux de le retrouver en pleine forme dans ce livre confession à la fois drôle et picaresque, plein de piquant et de fraîcheur. A la retraite depuis 2007, mais livrant depuis son expérience aux entrepreneurs, Rémi raconte avec entrain. Les souvenirs du grand père Joseph, du père Paul, la volonté de conserver l’identité de sa maison, même entrée dans un groupe après le rachat par Rémy Martin (avec un bel hommage à André Hériard-Dubreuil) puis par LVMH, les voyages en Italie, au Japon, à Singapour ou à Hong Kong. Les amitiés des « Krug lovers » ou des « krugistes » comme on disait autrefois, qui confinent aux fantaisies aimables, surtout de l’autre côté de la Manche – ainsi Michael Broadbant qui avoue ouvrir une demie Krug d’un millésime ancien pour accompagner le fish & chips, qu’il achète à vélo, au sortir de son bureau de Christie’s, et juste avant de partir en week-end: voilà ce qui fait le sel de ce livre rare qu’on lit avec le même  plaisir qu’on débouche un « Krug vintage » entre amis. Santé, Rémi!

Carnets de Champagne, de Rémi Krug (Féret, 207 pages, 14,50 €).

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Publié le 21 septembre 2015 par
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