Ducoté Cuisine

Julien Ducoté et Amélie © Maurice Rougemont

Il est la jeune star non dite du nouveau Boulogne gourmand, l’étoilé dynamique et jeunot. Né il y a 32 ans  Mâcon (Saône et Loire), ancien du groupe Bocuse, côté brasserie (le Nord, l’Ouest …), mais aussi du franc comtois Raymond Blanc au Manoir des Quat’Saisons près d’Oxford et de Michel Rostang à Paris, le jeune Julien Ducoté a vite gagné son macaron chez Michelin dans sa petite adresse, simple et relaxe, de l’avenue Victor Hugo, avec son jardin intérieur, ses chaises hautes (et son parking sous le Monoprix: remarque utile pour les automobilistes).

Tarte fine de saint jacques © Maurice Rougemont

Son menu dit « club », servi au déjeuner est une aubaine, mêlant les suggestions du jour et idées rustiques chics bien balancées. La blonde et vive Amélie conseille avec charme et prestance. Quant aux produits, ils suivent la saison en finesse et malice. On aime, sans mal, le tourteau décortiqué servi tiède avec ses légumes croquants en tandoori, les cèpes de Corrèze et châtaignes en fricassée, la tarte fine de saint jacques flanquée d’un velouté de potiron, le dos de lieu jaune rôti au beurre salé avec sa fine polenta et ses légumes d’automne, comme le turbotin à la citronnelle, d’allure un brin thaï avec son riz basmati. Le baba au cognac avec sa crème gourmande, ses myrtilles, ses éclats de marrons glacés est une pure gourmandise. Comme d’ailleurs le soufflé au caramel et beurre salé.

Liieu jaune rôti au beurre salé avec sa fine polenta © Maurice Rougemont

On y ajoute les vins au verre (joli riesling de Trimbach, splendide saint joseph le Grand Pompée de Jaboulet fruité comme l’onde avec son joli nez de violette), le café délectable, le service féminin gracieux. Bref, voilà une étoile modeste et relaxe, dont les idées ménagères et malicieuses (comme ce gratin de macaroni avec palette de bellota et jus blanc fumé aux champignons) donnent un fidèle reflet.

Soufflé au caramel © GP