Erckmann-Chatrian

Roland, Netty, Frédéric © GP

Sur l’impressionnante place d’Armes, face à la statue du maréchal Mouton (« mon mouton est un lion », disait Napoléon de son valeureux soldat phalsbourgeois), voilà une maison qui trône comme une perle. Les Richert sont là depuis les années d’après guerre. Netty et Roland (ses parents étaient venus d’Alsace reprendre ce qui s’appelait alors A la Réunion) en sont les prolongateurs ailés. Elle pimpante en salle, lui peu à peu en retrait, mettant en avant son chef le jeune Frédéric Metzger, formé aux Douceurs Marines de Romanswiller), jouent la tradition avec art.

Jardin de légumes © GP

On aime ce lieu d’un autre âge, celui de notre enfance, avec ses boiseries murales et du plafond, ses gravures, tableaux, miroirs, sa belle argenterie, ses nappes immaculées et, corollaire du sérieux et de la générosité du lieu, des menus prodigues, qui proposent des bonheurs du jour et du marché au moindre prix.

Foie gras et mirabelles © GP

Légumes en « jardin » sur ardoise, foie gras aux mirabelles au chutney et crumble à la vanille, pavé de boeuf bien tendre avec ses cèpes de la forêt, carré d’agneau rosé des Pyrénées avec son riz noir en risotto (Roland qui aime golfer au pays basque s’inspire volontiers de la tradition de là-bas).

Carré d’agneau et riz noir © GP

On n’oublie pas les fraises dites « Erckmann-Chatrian » avec chantilly et glace, ni la soupe de fruits rouge avec son craquant fin. La cave a du répondant. Le champagne Moet et Chandon en entrée (c’est la grande région qui signe là son entrée en matière!), le pinot gris du beau-frère Jean-Bernard Siebert à Wolxheim, le vin de Vienne en saint-joseph du trio Gaillard-Cuilleron-Villard, avant le kirsch de chez Wolfberger. Bref, si vous êtes malheureux chez Erckmann-Chatrian, appelez-nous et on arrive pour vous réciter un passage de l’Ami Fritz. Bonne humeur garantie !

Fraises Erckmann-Chatrian © GP