Le Plongeoir

Hermès, le magasin, ses galeries, ses huttes © GP

C’est jour de folie chez Hermès, qui ouvre son 2e grand magasin parisien rive gauche, dans l’ancienne piscine Lutétia. L’échoppe minimaliste de la rue de Grenelle, à deux pas de la rue des St Pères et de la rue St Guillaume, n’était qu’un avant goût de celle-ci: spectaculaire! Il y a la curiosité pour le monument retrouvé, millésimé 1935, dessiné par Lucien Béguet, les trois huttes géantes en bois de l’architecte Denis Montel, les galeries avec leurs grilles de fer forgé, les escaliers, les rayons ouverts, où la mode jouxte le mobilier, où la réédition des meubles de Jean-Michel Franck voisine avec les parfums, les plaids, les écharpes, les selles, la soie. Bref, le monde Hermès, bel objet de désir, est, ce samedi 20 novembre, fou/fou/fou.

Terre plein central et deux huttes © GP

On réussit à se faufiler dans la queue, à pénétrer avec un public qui communie dans l’amour du beau et du luxe, quoique sans tape, on guette les coupes de champagne, ou, mieux, on prend place au Plongeoir, ce coin salon avec sa vue plein cadre sur l’ensemble du magasin. Le traiteur Saint-Clair a imaginé là une carte « minimum » pas bêcheuse, mais qui promeut des grignotages chics et sérieux, des desserts légers, des gâteaux grand-mère plutôt raffinés mais pas trop. On est chez Hermès Rive Gauche, un monde à part.

Jour de queue chez Hermès © GP

Club sandwich (21 €), oeuf Bénédicte aux cèpes (18 €), risotto crémeux aux coquillages (24 €), raviole ouverte de langoustines en tartare au parfum de thé Sencha (31 €) ou carpaccio de filet de charolais à la truffe noire (37 € tout de même, mais c’est un tarif Hermès): voilà pour se faire plaisir sans jouer la grande table du jour, mais simplement « le » rendez vous alerte et de luxe du moment.

Le buffet de pâtisseries © GP

Les pâtisseries (couronne briochée feuilletée aux noisettes, cake au chocolat, citron, fruits confits, tarte au chocolat, visitandine aux amandes et beurre noisette, croustillant moelleux aux noisettes et sa ganache) sont bien élevées, tarifées uniformément 8 € la part – ce qui permet à tout un chacun de s’offrir du Hermès à bon compte. On n’oublie pas d’autres propositions sucrées bien tournées (comme la poire pochée à la vanille avec sa superposition de crème spéculos et son thé vert glacé). Ni le grand choix de thés sélectionnés par Le Palais des Thés. Bref, voilà un événement parisien, mondain, modeux et de luxe, qui n’oublie pas d’être gourmand. Et accessible (enfin presque, si l’on ne tape dans les thés rares à 29 €…)

Vu d’une galerie © GP