Mama Shelter
« Paris 20e: un brunch façon « ragougnasse » chez Mama Shelter »
C’est le brunch tendance du dimanche à Paris, là où il faut être. Tenez, ce midi, Vincent Cassel et Monica Bellucci sont là avec les enfants (ce n’est pas une blague, ils sont juste derrière moi). A la table à côté, on me salue avec le sourire – un salut que je rends bien volontiers, même si je ne sais pas à qui à qui. Au programme: un buffet géant à 42 € (22 € pour les petits) où piocher à plaisir.
La vérité oblige à dire que rien n’est fameux ni carrément séduisant, pas même les desserts que nous vante la gentille serveuse avec une vraie ferveur, assurant qu’ils sont « à tomber par terre« . On tente les pizzas au saumon ou façon Margherita avec leur pâte épaisse genre carton pâte, les mini hot dogs plus amusants que bons, la salade de chou (trop vinaigrée), le houmous (trop pimenté).
On oublie au passage les viennoiseries pas terribles (pain au chocolat balourd avec son feuilletage bourratif et spongieux), les jus de fruits (orange ou pamplemousse) corrects, comme le thé vert (d’honnête sachet), le service qui se trompe dans les rares commandes (les jus, un pamplemousse pour une orange, le café in fine demandé ristreto) mais rattrape son non- professionnalisme par le sourire et la gentillesse permanente.
Côté plats chauds, les oeufs brouillés ne sont pas mal, le poulet rôti est même très convenable, tandis que le saumon archi-cuit, qui s’agglutine dans son récipient inox, est archi-sec, façon buvard, bref peu ragoûtant. Les desserts (tiramisu effondré, tarte au citron meringué très sucrée, tarte au caramel itou mais amusante) ne sont pas folichons. Il y aussi les gaufres, le bacon, le comté (délicieux), la charcuterie (avec un chorizo exquis)…
On a envie de dire que ce sera pour la prochaine fois. Mais y en aura-t-il une? On préférera revenir en semaine où l’on a ici – et dans d’autres marques du groupe – de bien meilleurs souvenirs.
Salle bruyante, service vraiment trop décontracté (voire « à l’arrache » ou prétentieux), plats insipides, je ne vis pas loin de l’endroit, beaucoup de mes relations professionnelles descendent dans cet hôtel, mais je fais TOUT pour leur éviter la salle de restaurant…