L'Arsenic
« Lyon: prise de tête à l’Arsenic »
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Ils sont trois fautifs, Christian Têtedoie, le propriétaire masqué, qu’on connaît à l’Antiquaille, ses élèves en duo, le colombien Frédéric Chassro et la belge Adriana Zasiris, couple à la ville comme en cuisine, qui ont travaillé ensemble à la Maison Bru à Eygalières et au Domaine de Mandeville aux Baux de Provence.
Ils jouent là, avec un service féminin gracieux qui tente de suivre le mouvement à défaut de le précéder, une partition personnelle. Tout se passe dans un bistrot sobre qui fut jadis l’Anti-Tête, dans le quartier de la Part Dieu, où se livre une cuisine expérimentale parfois bonne, souvent complexe, mixant, au petit bonheur la chance, les ingrédients du marché au goût du jour.
Cela frise – et même un peu plus – la prise de tête, au gré des idées du moment. Moules, céleri branche et moutarde en bouillon fin, travers de porc avec condiment topinambour et tamarin, cabillaud (cuit épais, servi tiédasse) avec pommes de terre, sauce anchois, beurre blanc ou encore tortellini (très al dente) de bœuf à la trévise (dans un bouillon tiède) ne sont pas mal. Quoique plus malicieux que savoureux.
En dessert, mascarpone, café et amaretto passent mieux que l’insolite mariage kiwi, poivron vert et tabasco. Au gré d’une carte des vins courte mais précise, le tissu de syrah AOC Grignan les Adhémars à 25 € fait une surprise de choix qui met du baume au coeur.