Gare au Gorille
« Paris 17e: gare au Gorille! »
Il s’appelle Marc Cordonnier, a 28 ans, a travaillé à l’Arpège, Septime, Garance, s’est lancé tout seul – avec Louis Langevin, ex aide sommelier chez Septime – dans cette table en longueur genre loft. Le lieu a le charme tendance, la cuisine est fraîche, le menu du midi est une affaire.
Ce midi, ce sera bœuf cru, topinambours, crevettes grises bien assaisonné, mulet cru mariné avec betterave et olive ou encore velouté de butternut avec œuf poché et haddock qui chantent une petite musique connue à Paris ces temps-ci (genre Servan et compagnie). Mais la sincérité est là au fil des assiettes jolies et bonnes. Le lieu noir avec moules, choux variés et saucisse fumée est bien vue, la volaille (un filet bien croûté, la poitrine un brin sous cuite) avec pomme de terre et salade italienne est, elle, un peu riquiqui.
Mais les desserts emballent (poire, chocolat et glace au poivre ou agrume miel et féta), sur le mode léger. Les vins « naturels » jouent leur partie habituelle (bourgogne rouge Hautes Côtes de Beaune un brin aigrelet du domaine Bonnardot, gourmand côtes du Rhône Terres Blanches de Nicolas Renaud). Bref, le lieu est relax, sympa. On ne va pas faire le grincheux de service en le boudant ! Attention, réservation difficile…
Plats très bons, mais franchement pas assez copieux.
La carte des vins est sympa.
En revanche le service est DE-PLO-RABLE. Les serveurs courrent partout de manière désorganisée.
Le rapport qualité/prix n’est pas au rdv.
Une adresse qui dépote, et pour une fois des talents venus s’installer dans un quartier différent des 9ème, 10ème et 11ème.