Au Lion d’Or
« La Petite Pierre: la douceur du Lion d’Or »
« Pour qu’une forêt soit superbe, il lui faut l’âge et l’infini », disait René Char qui aima tant la Petite Pierre où il passa l’hiver 1939/1940, y revenant quelques années plus tard. Philippe Velten qui est l’hôtelier conquérant du village a transformé l’auberge familiale en lieu dédié aux arbres, à la forêt et aux soins par l’arbrothérapie. Les chambres nouvelle vague s’ornent de jolis luminaires et meubles confectionnés avec branches savamment entremêlées. Et, côté tables, le goût vosgien est entretenu avec sagacité.
Barre de foie gras, façon bûche, avec son chutney de fruit de saison, terrine de sandre et saumon aux herbes et aux poireaux façon presskopf marin, gratin de filets de perche au safran d’Alsace, omble chevalier des étangs vosgiens au caviar d’aubergine sont proposés au fil d’un menu carte malicieux et généreux. On achève sur un kougelhopf glacé aux fraises (mais qui sort juste du frigo), non sans oublier une carte des vins bien mise à prix gentils, comme cet exquis pinot gris du Zotzenberg grand cru 2009 de chez Boeckel à Mittelbergheim long en bouche et séveux à 25 € le flacon de 50 cl. On oublie le service qui lambine un peu et on apprécie la belle salle panoramique avec vue sur le vieux village et la forêt.
Rien qu’à la lecture du post on a l’eau à la bouche (la barre de foie en particulier…). Très bel établissement, qui fait la fierté de notre gastronomie. Voilà quelque temps que je vis en Espagne et cette cuisine me manque…on ne badine pas avec ses origines culinaires.