Le Belvédère

Il ne travaille que quatre menus, tous alléchants, a refait sa salle propre et nette face au lac et au cimes avoisinante, fait son marché avec minutie – notamment avec les poisson d’Eric Jacquier-, accueille volontiers une clientèle helvète qui trouve son bonhomme dans l’une des quatre chambres dont trois avec vue. Bref, Vincent Lugrin est heureux comme un lutin des bois. Cet élève de Marc Veyrat, passé au Capucin Gourmand à Megève et à l’Albert Ier à Chamonix, qu’on a connu à l’Ourson à la Clusaz, cuisine comme l’oiseau chante sans se soucier des modes. Il les tourne, les détourne, s’en amuse.

Son menu du déjeuner à 30 € est une affaire (aujourd’hui crème d’avocat au curry et gambas, dos de cabillaud cuit à coeur à l’infusion de verveine citronnelle, gelée glacée à la rhubarbe et fraise avec émulsion d’agrumes). Son foie gras de canard parfumé à la vanille Bourbon, créé (et déposé en 1995) est déjà légendaire. Le râble de lapin roulé au jus de carcasse, la féra du lac Léman mi-cuit à la plancha avec sa concassée de tomates et sa brunoise de poivrons ou la fraise printanière en parfait glacé et gaspacho avec son croustillant céréales et poivre de Sichuan.

Jolie carte des vins avec toutes les régions en ligne de mire et accueil plein de bonne volonté.