L'Inconnu
« Paris 7e: Italien, Nippon, très bon! »
Koji Higaki © GP
Il s’appelle Koji Higaki, fut le second de Sinishi Sato au Passage 53, travailla dans des tables italiennes au Japon, mais aussi à Venise. Il vient de reprendre la Lucania dans la 7e, la petite et gourmande rue Pierre Leroux, juste en face de chez Aïda, l’un des rares Japonais étoilés de Paris – un signe ? Sa table est italienne, avec malice, finesse, subtilité.
Pissaladière au caviar © GP
Crème de chou-fleur © GP
Tout ce qui se propose chez lui, au gré d’une série de menus imposés, est la délicatesse même: fraîcheur, légèreté, sans que rien ne pèse. Une série d’amuse-gueule plaisants à l’oeil, jolis à savourer, comme la tarte au potimarron, la pissaladière version mini aux anchois et caviar, les cromesquis coupés en demi, la crème de chou fleur, l’oeuf de caille avec sa tapenade d’olive noire.
Carpaccio de saint-jacques sur galette © GP
Foccacia © GP
Après cela ? Les choses sérieuses commencent. Saint-Jacques crues avec galette de salsifis, crème de raifort et pousses d’épinards, garganelli au ragoût de moules et pommes de terre écrasées, cabillaud pané avec navet et risotto sepia, c’est à dire à l’encre de seiche, ou encore exceptionnel filet de col-vert (de chez le boucher Huguenin) rôti juteux, flanqué de sa mini tarte Tatin, d’une sauce Pedro Jimenez et au poivre, de radicchio façon chicorée de Trévise.
Garganelli © GP
Cabillaud pané © GP
Autant dire du travail d’artiste, fin, vif, léger, frais. Auquel s’ajoutent les spaghetti à la chitarra aux cèpes, les si digestes desserts (gelée de poire avec mousse d’amande et glace fromage blanc, châtaignes rôties aux épices avec crème marron, meringue, glace vanille minute). Même les petits fours sont superbes.
Col vert rôti © GP
Chitarra © GP
Comme les vins transalpins choisis par un jeune sommelier nippon au fait de son sujet (blanc Roero Arneis ou chardonnay Lis Neris Jurosa du Frioul, chianti classico Isole e Loena). Et la foccacia maison se croque comme du gâteau. Réservez !
Châtaignes rôties © GP
Koji et l’équipe de salle © GP
Extraordinaire ! A découvrir absolument.
Déjeuner seul début janvier 2016 : je suis d’autant plus impatient que j’habite tout près de l’établissment et que j’ai connu le Lucania avant. Belle surpise: Subtil équilibre entre Italie, Japon et France et touches artistiques originales. Service attentif et sympathique. Décor blanc et sobre ppour mieux pouvoir se concentrer sur le plaisir de l’assiette.
Dîner à trois personnes le 7 janvier. La description du blog correspond à notre repas. Cuisine fine, raffinée, équilibrée et élégante. Le service fut impeccable. Bons vins italiens assez onéreux. Nous fûmes enchantés par cette découverte. Merci! MS