Le Meiselocker
« Strasbourg: retour au Meiselocker »
Le service © GP
On vous en a parlé à son ouverture. Cette reconstitution de winstub (l’enseigne, sinon la même maison, existait, à deux pas, sur la place St Etienne, où se trouve l’historique statue du charmeur de mésange) est l’oeuvre de Cédric Moulot à qui on doit le Tire Bouchon, le 1741 et le voisin 231 East. Elle jouait, la veille et le lendemain de Noël, le rôle de restaurant de service public. Où trouver les 24 et 25 décembre d’autres tables ouvertes?
Salade mixte © GP
Le service est jeune, souriant, enthousiaste, le lieu, qui a pris la place d’un bar à tapas, commence à prendre de la patine avec ses boiseries murales et ses oeuvres d’art encadrées ou en porcelaine (assiette de Dorette Muller, gravures d’Ungerer et Untereiner). On ajoute la cuisine d’obédience strictement régionale – un bon point – , mixant joli presskopf, fondante tarte à l’oignon, salade mixte bien assaisonnée, exquis jambonneau longuement cuit et servi avec une tranche de lard, sandre à la choucroute ou encore belle choucroute garnie (avec ses saucisses variées, ses deux lards, l’un fumé, l’autre salé, sa quenelle de foie) qui séduit par son sérieux et sa fraîcheur.
Sandre à la choucroute © GP
On ajoute les vins choisis (friand muscat ou sylvaner sec, vif et gouleyant de Rieffel à Mittelbergheim), servis en pichets ou en flacons, plus les prix raisonnables et les jolis menus qui évitent toute mauvaise surprise et l’on se dit que voilà une maison donnant envie d’avoir ses habitudes.
Choucroute garnie © GP
Un petit bémol aux desserts (glaces industrielles et bettelmann genre pudding un peu sec) et aux serviettes en papier qu’on pourrait aisément remplacer par de plus élégantes en tissu.
Bettelmann © GP
