Yugaraj

Kulendran Meyyapen © GP

Il est, depuis quelques lustres, le meilleur ambassadeur de la cuisine indienne à Paris. Kulendran Meyappen, indien d’allure british, natif du Sri Lanka, veille sur son Yugaraj, sis non loin de la Seine avec amour. Dans son cadre contemporain avec ses boiseries sculptées, objets anciens et posters à l’étage, il vante avec aise les meilleurs produits  français et de ses plus valeureux promoteurs (volailles du Coq St Honoré, cailles Rocvent du bocage charentais, légumes du verger royal à Rungis, ail et échalote de Jean-Marie Caillot ou épices d JM Thiercelin) au service d’une cuisine moghole de bon aloi.

Gambas à l’ail et cumin © GP

La carte étonne par sa singularité, les assiettes par leur netteté et les plats par leurs saveurs précises et sans chichi. On se laisse séduire par les samossa « Meat aur Channa Baigan » (chaussons de viande hachée d’agneau, aubergine, pois chiche et tomate), les Erral Kari « jumbo prawns » (gambas de grande taille sauce tamarin, une spécialité tamoul du sud de l’Inde) ou les « Jhinga Tala Hua » (galbas au cumin et à l’ail), comme les fish tikka, poissons aux herbes cuits au tandoor.

Fish tikka © GP

En plats de résistance, le « chicken pistachio » (poulet pattes noires de Challans aux pistaches) ou le « Ghost Korma» (filets de gigot d’agnelait, avec coriandre, graines de pavot joliment relevé) s’accompagne d’un fin riz basmati fleuri et de nan aux légumes ou au fromage. En issue, glace vanille et mangue fraîche, kulfi à la pistache oun « shahat nan », un nan à la marmelade d’orange amère et glace au gingembre, font de belles issues.

Ghost Korma © GP

Chicken pistachio © GP

On peut escorter le repas d’un lassi ou se ranger aux choix des vins maison très portés sur la vallée du Rhône, comme ce st joseph Ro Rée de chez Louis Chèze qui fait merveille avec les épices.

Kulfi © GP