La Lorraine

Le service © GP

Il y a la Lorraine à Paris, et la Lorraine à Luxembourg. La première est une brasserie de luxe qui reprend peu à peu son rang, la seconde est une ex grande maison gourmande, qui fut « la » table n°1 du poisson au temps de Pierre Bousch, qui n’hésitait pas à faire l’aller retour à Rungis pour acheter les meilleurs crustacés du monde. Elle trône toujours avec superbe sur la place d’Armes si riche en tables de toutes sortes. Le point commun de ces deux maisons: elles sont administrées toutes deux par le groupe Frères Blanc et présentement par Pascal Brun lui même lorrain d’origine qui inspecte ses maisons pour leur faire retrouver leur statut d’avant.

Tartare de saumon et dorade © GP

La carte d’aujourd’hui à la Lorraine luxembourgeoise est un tantinet standardisée, mais la qualité des produits est bien artisanale. Les belons signées Cadoret, les spéciales de Gillardeau, le homard canadien proposé froid mayonnaise (à 26,40) ou le breton au cous d’un menu 65 €, comme les coquillages qui égayent un joli banc d’huîtres ne trompent pas. On ajoute les belles pièces proposées entières (le bar en croûte de sel pour deux, la sole meunière au beurre ou sèche ou grillée, comme le turbotin ou le saint-pierre) et les poissons cuisinés sans tricher avec la fraîcheur comme le tartare de saumon et dorade : en voilà assez pour se convaincre de faire ici étape d’autant que la terrasse aux beaux jours fait une belle invite.

Sole meunière © GP

On ajoute les vins blancs luxembourgeois (riesling mieux que chardonnay un peu évanescent de Mathis-Bastian ou d’Aly Duhr orthographié avec un h mal placé sur la carte). Le service est gentil, plein de bonne volonté. Même si l’on sent aisément que la maison peut aller de l’avant pour retrouver son statut d’autrefois. In fine, la coupe dite « la Lorraine », avec mirabelle, sorbet, meringue, eau de vie) donne envie d’entonner encore une vieille chanson du pays…

Coupe La Lorraine © GP