La Table du Kilimandjaro
« Courchevel: les « deux étoiles » du Kilimandjaro »
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C’est le neuf « deux étoiles » de Courchevel, un deux étoiles qui la joue modeste au niveau des prix, surtout au regard de ce que pratique la concurrence, proposant un service alerte et souriante, mais une cave à vin impressionnante, très bourguignonne d’allure avec ses crus de rêve (auxey duresses du domaine d’Auvenay de Lalou Bize-Leroy en 2004 ou volnay Taillepieds d’Hubert de Montille en 2003), tarifés sans excès. Le cadre de table de chalet sous sa charpente triangulaire ne fait pas la retape. Il est sans luxe en tout cas, mais la cuisine de Nicolas Sale et son adjoint, le jeune Glenn Viel, assure joliment.
Ce qui vous attend là? Crémeux de chou-fleur et caviar Osciètre à l’huître végétale et fleurs de bourrache ou tarte fine de champignons au foie gras avec belle de Fontenay et truffe noire avec croustillant de beaufort font entrées savoureuses et malicieuses. On est plus circonspect sur la sole dite meunière, mais présentée en tronçon sans l’arête, avec, certes, citron frais, persil plat, plus persil au mascarpone, qui donne à voir une autre manière ce poisson n’est jamais aussi bon que cuit à plat avec son arête source de goût et de fermeté.
On y ajoute l’agneau rôti rosé avec escargots en persillade, carottes fanes et jus court, bon, certes, mais sans coup de génie. Plus des desserts assez joliment faits et vus. Comme la frécinette rôtie au vieux rhum avec churros et sorbet coco, avec finger caramel-jivara et sorbet granny, gourmand, frais, tonique. Bref, et pour parler clair, voilà un « deux étoiles » auxquelles on aurait mis davantage une étoile plus…
