La Cerisaie

Cyril et Maryse Lalanne © GP

Curnonsky aurait appelé ça une « petite boite ». Il y a là vingt couverts, des tables serrées, mais nappées de blanc, des plats sympas et peu chers, des hors d’oeuvres à 9 €, des plats à 16 €… et des suppléments partout, édictés par Maryse qui est Aveyronnaise et sait compter. Mais on est prêt à tout pardonner. Car tout ce qui est ici servi est délicieux, frais, léger et de saison, quoique bien terrien, avé l’assent du grand Midi.

Cassoulet d’escargots © GP

Aux fourneaux, Cyril Lalanne, ancien du Bascou et du Relais Louis XIII, qui travailla jadis à Toulouse chez Vanel et chez Garrigues au Pastel, est ariégeois bon teint, comme Jean-Pierre Bel, l’actuel président du Sénat. De là à dire que l’Ariège est à la mode… Mais c’est juste pour suggérer que ce qu’il sert possède bien l’accent de ses racines Le velouté à la châtaigne et au foie gras, l’oeuf cocotte aux truffes, le « cassoulet d’escargots » , ces derniers flirtant avec des mojettes, les divers couplets sur le thème du gibier, dont le splendide fondant de biche aux truffes et puis le civet de tripes passent comme un souffle.

Fondant de biche aux penne © GP

Bref, voilà une demeure qui a de l’esprit, que dis-je, du caractère. On boit là dessus un verre de Roc côté Fronton, fruité comme l’onde, sans négliger les jolis desserts. qui se nomment tarte au chocolat, glace café et tuile caramel, baba à l’armagnac avec sa crème fouettée ou encore vacherin aux marrons font hésiter. Bref, on sort de là l’esprit léger et le verbe alerte.

Civet de tripes © GP

Voilà bien une jolie maison d’hiver.

Tarte au chocolat, glace café © GP