La Cave Beauvau

Poireaux, Stéphane sert à boire © Maurice Rougemont

Je n’en parle pas assez: c’est ma deuxième maison. Stéphane Derre est devenu un point de repère, une halte privilégiée dans Paris. Je veux dire que dans le Paris chic du 8e, là où rutilent tables, palaces, galeries, palais (présidentiel et autres), il figure comme l’étoile du berger.

La façade © Maurice Rougemont

Venir chez lui, goûter, comme l’autre midi, avec Shalom Kadosh du Leonardo Plaza et Ezra Kedem d’Arcadia, les deux chefs stars de Jérusalem, les « bricoles du jour » accompagnées de vins exquis, c’est se garantir, ni plus ni moins, un moment de bonheur simple.

Stéphane Derre © Maurice Rougemont

Nul, aussi bien que lui, dans Paris la grand ville, ne sait pratiquer l’art du savoir recevoir, ouvrant à tour de bras les bouteilles de beaujolais nouveau signés Jean-Paul Brun, de Puligny-Montrachet de Sauzet, de Volnay Santenots du Milieu des Comtes Laffon, de la côte rôtie de Christophe Pichon pour mettre en valeur son bel ordinaire qui, chez lui, se révèle toujours exceptionnel.

Persillé et service © Maurice Rougemont

Poireaux vinaigrette, céleri rémoulade, charcuterie maison (avec un admirable jambon blanc, un persillé à fondre, une terrine de campagne hors pair) ou harengs pommes à l’huile se dégustent comme une friandise.

Ambiance © Maurice Rougemont

Il y a encore l’andouillette frites, le chou farci de gibier, le cabillaud au beurre blanc (Shalom, rappelons-le, mange casher) ou la filet de biche du moment. J’ajoute que les desserts bêtes et bon (tarte au citron frais ou crème caramel) sont du même bel acabit.

Ambiance © Maurice Rougemont

Le lieu est magique, le cadre 1950 éternel, le service souriant et complice, les horaires élastiques. Bref, et vous l’avez compris: c’est la maison du bonheur. Et c’est, bien sûr, l’une des 40 tables de notre « France Bistrots » avec mon camarade Maurice Rougemont qui signe ici toutes les photos.