Hôtel Villa Novarina

Salon © Maurice Rougemont

C’est un hôtel comme une maison privée agrandie pour des amis de passage, avec des chambres douces, une décoration minimaliste, des meubles contemporains, des idées empruntées à Le Corbusier, Eames, Mallet Stevens: et c’est la grande maison blanche de Christine Claus, signée de l’architecte Maurice Novarina (1907-2002), blottie au coeur du quartier de l’Orangerie à Strasbourg, non loin de la chic Robertsau, une sorte de 16e ou de Neuilly de la capitale alsacienne, qui, loin des colombages et du grès rose, s’épanouit dans un certain Art déco post moderniste.

Dans le lobby © Maurice Rougemont

Novarina, grand prix de Rome, ami de Fernand Léger et de Le Corbusier, signa peu de villas privées. Celle-ci, qui date des années 1950, fut trouvée à l’abandon. Elle a été rénovée avec amour, en tenant compte de son bel espace, de ses larges baies vitrées ouvrant sur le dehors. Elle est désormais doublée, et c’est la nouveauté du moment, d’une deuxième maison quasi jumelle, signée d’un de ses émules à Strasbourg, et qui prolongera le plaisir de séjourner ici.

Vues © Maurice Rougemont

Ce qui fut une maison d’hôtes avec quelques chambres devient donc un neuf hôtel 4 étoiles avec ses trente unités, ses suites, ses balcons, ses salles d’eau vastes et fonctionnelles,  son jaccuzi extérieur, son spa, la piscine. Il y les meubles choisis, la belle literie, les petits déjeuners-banquets, avec le pain en direct du « Pain de Mon grand Père », le mini kougelhopf, les jolies viennoiseries, les charcuteries artisanales et les fromages affinés de chez Cyrille Lorho, MOF fromager en ville: de quoi démarrer d’un bon pied une promenade studieuse au pays des cigognes. Elles ne sont pas là loin, elles ont même élu le parc de l’Orangerie tout voisin.