Le Diapason
« Avignon: Erwan, le coming man »
Il est le neuf chef de la galaxie étoilée d’Avignon. Natif de Béziers, passé chez Franck Putelat à Carcassonne, la Villa Belrose à St Tropez, Rochedy à Courchevel et Yannick Alleno au Meurice à Paris, Erwan Houssin s’est installé discrètement dans un coin de campagne excentré. Le décor lumineux joue moderne et lumineux. Le service jeune est plein d’entrain. La cuisine enlevée sur un mode séducteur sans effet de manche : oursin en coque au chou fleur au caviar des Pyrénées et pamplemousse rose, barbue à basse température avec son rouleau d’algues Nori aux champignons de Paris et petits pois aux crevettes grises frôlent le chichi sans y tomber.
La poitrine de poularde de Bresse signée Miéral rôtie au sautoir, ses cuisses en fricassée aux morilles, ses asperges vertes du Vaucluse, sa royale de foie blond avec son jus court au vin jaune, met classiquement en vedette des produits de qualité sans chichi, ni ostentation. In fine, l’ananas Victoria en trois façons au sorbet pinacolada, que mitonne Pamela Sonigon, la compagne d’Erwan, est un modèle de fraîcheur.
Dans le menu confiance vins compris, si les plats sont remarquables de saveur et d’assemblage,
les boissons sont loin d’être à la hauteur. La méthode champenoise de St-Estève/Uchaux à l’apéritif et au dessert, est absolument affreuse (et pourtant c’était une soirée anniversaire !!!!). Quant au chateau Virant/Aix blanc et le Lirac rouge et blanc : sans intérêt. Notre conseil : prendre les menus SANS BOISSON INCLUSE. A noter : toutes les bouteilles servies étaient déjà bien entamées alors que nous étions étions les premiers clients en salle …..