Auberge de Corcelles
« Corcelles-en-Beaujolais : les malices de Guillaume Guérin »
Quand Julien Revillon, qui a racheté le domaine Dominique Piron à Villié-Morgon, se fait plaisir, sans casser aucunement sa tirelire, il mange à deux pas de chez lui, chez le malicieux Guillaume Guérin, ce Parisien, élevé en Normandie (sa mère tenait des restaurants à Gisors), tombé amoureux du Beaujolais, pour sa franchise et sa sincérité, joue ici le bon rapport qualité prix tout azimut.
Le menu de déjeuner à 17 € est un cadeau véritable. Celui du soir (à 39 et 44 €, sans ou avec fromages) fait plaisir sans manière avec ses plats rustico-raffinés fort bien menés. Croustillant de tête de veau sauce diable, velouté de butternut truffé et noisettes torréfiées ou encore pressé de jarret au foie gras, réduction framboise font des entrées en matière de grand goût sans apprêt ni chichi.
En plats de résistance, le Saint Pierre de la pêche du jour, avec sa crème de panais au curry breton ou l’extra-tendre filet de cerf à la française, sauce morilles et légumes d’automne se goûtent sans faiblesse. On y ajoute les jolis desserts, comme la gourmande tartelette aux pralines roses posée sur son coulis de fruits rouges ou la nage d’agrumes au sirop vanillé.
On adresse un coup de chapeau au choix de vins locaux tarifés avec une sagesse revigorante, comme le si fruité chiroubles les Rochaux Steeve Charvet 2018 vendu à 22 €. Voilà une maison de coeur.