Le Severo
« Paris 14e : retour au Severo »
Voilà une maison parfaite pour l’hiver, avec ses plats réconfortants, ses viandes choisies avec dextérité, ses vins gouleyants et alertes, son atmosphère chaleureuse de copains gourmands, bons mangeurs, autant que francs buveurs. Sur William Bernet, son aubergiste poète et boucher expert, ancien des Nivernaises, on vous a tout dit.
Mais il est bon d’y retourner, histoire de se rendre compte qu’on ne s’est pas trompé. Sa tête de veau croustillante en entrée, comme son pied de porc désossé servi avec sa salade de roquette font bel effet. Il y a ensuite ces viandes d’exception servies avec des frites dorées et croquantes : faux-filet de boeuf issu de Simmental de Bavière, filet au poivre, tous deux tendres et savoureux, font bien bel effet.
Là-dessus le hautes côtes de beaune de David Duband joue les accompagnements royaux, avec son fruité parfait. On glisse un brillat-savarin truffé de la fromagerie de la Fontaine, amie de la maison, en sus. Et on achève, très classiquement, sur une tarte Bourdaloue ou une crème caramel, sans effets de manche, ni chichi d’aucune sorte. Voilà une maison sûre.