Le Bouche à Oreille
« Simorre : exquis « bouche à oreille » »
La belle émotion gourmande du village historique de Simorre, avec son église revu en château néogothique par Viollet le Duc, ses demeures à colombages, sis à 35 km d’Auch : celle qu’offrent Séverine et Arthur Pailhès dans leur « BAO » (comprendre le Bouche à Oreille). Elle, parisienne et ancienne danseuse, autodidacte fervente en cuisine et ex-stagiaire chez Alain Passard à l’Arpège, lui, régional de l’étape, ancien libraire à Roussillon en Vaucluse, reconverti en aubergiste multiforme, vantant avec les vins naturels d’ici et de guère loin, forment un duo de choc très performant.
Ces deux passionnés font de leur café de village, qui également une salle de concert et un lieu de rencontres, un QG gourmand de qualité. Le prix des menus filent doux, les assiettes sont belles fines et choisies. Ainsi l’exquise feuille de blette farcie d’asperge, lait d’amande, huile de livèche, la basse côtes de vache jersiaise gersoise bio maturée, flanquée de sa purée de pommes de terre fumée, de petit légumes du potager comme ces petits pois croquants et parfumés et, en issue, le petit chou a la crème aux herbes du potager avec son coulis de fraise et son sorbet rhubarbe citron fermenté.
On boit là dessus des vins amusants et frais, comme le « franche lippée » de Sébastien Fozas a Courrensan en rouge , la « partie fine » du même en blanc, sans oublier le « Adèle Muska » vinifié au village de Simorre par Leila Pailhès, la soeur d’Arthur. Il y a encore le cairanne de Richaud servi au verre à 4 €, comme une sorte de don du ciel. On peut aussi venir pour un verre, assister aux concerts du samedi soir, prendre le soleil et le temps en terrasse sur la grande place. Voilà un bistrot de village comme un p’tit bonheur à saisir.