La seconde vie d’Eva Braun de Gregor Pean
Eva Braun n’est pas morte dans le bunker d’Hitler en avril 1945. L’état-major nazi est parvenu à exfiltrer la compagne du Führer, épousée à la va vite, et c’est un sosie qui est décédée, retrouvée par l’armée russe dans les corps carbonisés. Eva, la maitresse en cheffe de Berchtesgaden, va se retrouver coincée dans un coffre de voiture, retrouvée par un soldat russe, livrée aux mains de Staline, puis « réfugiée » dans un goulag, détenue docile, devenue peu à peu une babouchka anonyme dans une Sibérie blafarde. Premier roman, uchronique, audacieux, singulier, insolite, signé Gregor Pean, qui en a publié d’autres sous le nom de Jean Gregor, cette « seconde vie d’Eva Braun » offre, mine de rien, une fructueuse réflexion sur l’histoire contemporaine.
La seconde vie d’Eva Braun, de Gregor Pean (Robert Laffont, 222 pages, 19 €).