Roscioli Salumeria con Cucina
« Rome : retour (manqué) chez Roscioli »
Voilà une maison que j’ai connue il y a plus de quinze ans, qui fut une simple cave-épicerie avec sa jolie cuisine d’arrière boutique, à deux pas du fameux Campo dei Fiori et de l’Ambassade de France, le palais Farnèse. La simplicité règne toujours en maîtresse exigeante et le succès venant, avec l’aval des guides, il est devenu quasi impossible d’y venir sans réserver. Le grand tourisme y a remplacé les Romains et si les produits restent de belle tenue (y compris ceux venus d’Espagne, comme les anchois de Cantabrique, le jabugo des 5 J ou les sardines de Galice), les gentils prix d’avant ont fait un sacré bond en avant.

Polpette © GP
Reste qu’en dépit d’assaisonnements timides ou inexistants, on peut être heureux ici avec la friture (un peu épaisse la chapelure…) de fleur de courgette farcie au « cacio e pepe », les taglioni aux oursins (« con ricci di mare »), même sans sel ni poivre, les polpette (ces exquises boulettes de boeuf) à tomate de San Marzano, sa ricotta fumée et polenta aux châtaigne ou encore la salade d’artichaut (hélas non frit et au petit goût d’eau). L’ambiance de cave, au rez de chaussée et au sol, avec ses casiers à vins, ne manque pas de chic.
Un bon point au rouge du Latium servi au verre, le Colle Pazzo, issu du cépage Cesanese, vinifié en bio, d’un rouge éclatant, par Piero Riccardi et Lorella Reale. Un autre aux desserts, classique tiramisu et jolie « spuma » à la bière Rosciolino, avec glace et biscuits croquants aux cacahuètes, qui mettent du baume au coeur.