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« Bordeaux : connaissez-vous Forget ? »
Léo Forget © GP
Léo Forget? On l’a connu sous l’aile de Pierre Gagnaire aux Airelles à Courchevel et chez Peir, à la Bastide de Gordes. Il y jouait la cuisine provençale et savoyarde, que ce Lyonnais, formé jadis chez Daniel Ancel, pratiqua, comme une seconde nature, chez Régis Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid et à l’Atelier d’Edmond à Val d’Isère. Enraciné depuis deux ans à Bordeaux, où l’a attiré son épouse Manon, native du Périgord, il a investi une ancienne imprimerie de la passante rue Fondaudège, revue en lieu drôle, jeune, contemporain et tendance.
Aubergine et labné © GP
On est séduit par l’ambiance douce, les tables de bois sans nappes, les chaises au design années 1960, la cuisine apparente, le menu à prix copain le midi délivrant des mets à l’ardoise d’une belle fraîcheur. Ainsi, les aubergines confite avec le labné aux herbes, le ceviche de lieu noir avec salade de haricots verts et houmous, la dorade sébaste avec sa purée de pommes de terre et poivrons comme le joli merlan de bœuf, cuit saignant, flanqué d’une crème de de carottes et de céleri grillé.
Ceviche de lieu et houmous © GP
On est plus circonspect, en revanche, sur les vins au verre, proposés par un jeune sommelier fervent, qui surjouent le « bio » et le « nature » sans échapper au piège de la fermentation imparfaite, de l’acidité volatile et de l’oxydation (comme ce blanc entre deux mers château Grand Bireau dont les arômes se sont littéralement envolés). Mais on se rattrape avec le rouge Château La Grolet en côtes de bourg plein de sève (quoiqu’avec un reste de C02) et surtout dans sa cuvée purée merlot assez joyeuse et même ludique dite « les vacances de Monsieur Merlot ».
Merlan de boeuf, crémeux de carottes © GP
Les desserts, comme la fraîche soupe de pastèque au Campari et sa salade de fruits ou encore le crémeux riz au lait avec ses fines tuiles et sa marmelade de prunes, sont fort gourmands. Formules plus onéreuses, mais aussi plus riches le soir, avec des serviettes en tissus, à découvrir…
Soupe de pastèque au Campari © GP
