Pour une France dans le bon sens

Article du 19 mai 2020

Journaliste dynamique sur C News et Europe 1, essayiste (« Le monde ne tourne pas rond, ma petite fille »), romancière sur les enfants du djihad (« Dans son  coeur sommeille la vengeance »), franco-tunisienne révoltée par les justices faites à ses concitoyens, Sonia Mabrouk plaide ici pour un retour au bon sens. Elle dresse un éloge de la culture populaire, assure vouloir redonner du sens aux mots dans l’espace médiatique, s’en prend à « la technocratie qui mine la démocratie« , revendique la mise en avant et la revalorisation de l’apprentissage dans l’enseignement, revendique l’identité française et la magie du sacré dans le débat de civilisation, rappelant que « l’islam doit se soumettre aux lois de la République« . Bref, elle oeuvre courageusement au service du discussion sur le consensus et le débat démocratique, en explorant les saines vertus du bon sens, remettant à l’ordre du jour, les mots de nation, de souveraineté et de de fierté, n’hésitant pas à vanter la nostalgie positive, le goût du terroir, l’esprit paysan contre les « antispécistes », la sauvegarde du patrimoine malmené. Transmission, mémoire, santé, intelligence (trop) artificielle font également partie de son propos, évoquant le langage de l’avenir dans un essai piquant soucieux de nous réveiller. « Le bon sens réussit souvent là où le génie a échoué », nous rappelle l’une des nombreuses épigraphes de ce petit ouvrage tonique.

Douce France où est (passé) ton bon sens ? de Sonia Mabrouk (Plon, 172 pages, 19 €).

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Publié le 19 mai 2020 par

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