Les fleurs de l’ombre de Tatiana de Rosnay

Article du 6 avril 2020

Dans un Paris futur, où règne la pollution et la surchauffe climatique, alors que la Tour Eiffel a été détruite par un double attentat, et que règne une présidente de la République populiste, une écrivain franco-anglaise, parfaitement bilingue, Clarissa Katsef cherche à se reloger. Elle trouvera un magnifique appartement avec vue façon loft dans une résidence d’artiste flambant neuve du 7e arrondissement, la Casa. Piège et délice? On en saura évidemment plus au fil de la lecture. L’auteur de « On l’appelait Sarah », qui a toujours entretenu des rapports fructueux et mystérieux avec les lieux d’habitation, leur environnement, leurs secrets (cf le Voisin, la Mémoire des murs, L’Appartement témoin), demeure ici fidèle à ses obsessions positives. Le mystère ici se distille dès les premières lignes, grandit grossit, s’épaissit. Pourquoi Clarissa est-elle seule? Avec qui son 2e mari l’a-t-il trompé? Et cette mystérieuse voix, qui est son serviteur vocal, nommée par elle Miss Dalloway, en hommage à Virginia Woolf, son écrivain préféré (avec Romain Gary alias Roman Kacew), que cache-t-elle? Comme la gracieuse Docteur Dewinter chargée de veiller sur sa santé… ou comme cette sympathique Mia White, groupie, lectrice, bilingue elle aussi. Clarissa, qui ressemble beaucoup à Tatiana, son bilinguisme, son exigence, son indépendance, va se battre pour conserver sa liberté. Comment? On vous le laisse le deviner au fil de cette exquise lecture de confinement…

Les fleurs de l’ombre de Tatiana de Rosnay (Robert Laffont, Héloïse d’Ormesson, 330 pages, 21,50€).

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Publié le 6 avril 2020 par

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