Le Saint-Barth
« Marseillan : comme des touristes chez les Tarbouriech »
Un bout du monde autour de l’étang de Thau, on suit les flèches, on aperçoit les voitures nombreuses garées devant le cabanon : c’est là. Voilà un bout du monde, comme un coin de paradis, même par temps gris qui donne à ce lieu rêveur des airs poético-mélancoliques. L’accueil est joyeux, le public ravi d’être là, comme en vacances, pour goûter les huîtres de la maison Tarbouriech, stars ostréicoles locales.
Au programme, les huîtres de Bouzigues « normales », toujours un peu (trop) salées – c’est le style d’ici – comme les grosses spéciales Tarbouriech, issues de la fabrication maison avec ses « fausses marées solaires ». Juteuses, séveuses, noisetées, toujours un brin salées, elles jouent le délice iodé à la mode d’ici, composant des repas marins comme en vacances. Il y a la version chaude, en duo, avec sa sauce maison, ou encore l’exquise « brasucade » de moules avec huile d’olive, piment d’Espelette, ail, oignons, échalotes : à ne pas louper.
On peut faire l’impasse sur les desserts (à récupérer à la boutique sur le devant), comme les biscuits de Sète, les glaces de belle Aude. Mais ne pas oublier de céder aussi au très frais et fort gouleyant picpoul de pinet du voisin Morin-Langaran, parfait sur les huîtres, les moules et le reste. Les prix sont doux, l’ambiance un brin usinaire. Mais la maison Tarbouriech doit ouvrir prochainement un hôtel: de quoi se donner envie de revenir en douceur …