Les Mandarines
« Les Mandarines à Megève: peut mieux faire… »
A force de passer son temps à vanter de belles maisons qui ont remis les pendules de leur cuisine à l’heure, je vais finir par croire et faire croire que l’on mange partout bien à Megève. Or, parfois sonne l’heure de la vérité. Nous voilà chez Pierre Colard, ancien pilote automobile, reconverti en aubergiste des neiges, qui est l’hôte le plus délicieux de la montagne sur les hauteurs du Mont d’Arbois. Le lieu s’appelle les Mandarines, comme une terrasse heureuse sur la piste du même nom, avec ses salles claires, boisées, vitrées, offrant ses vues sur les montagnes de part et d’autre de la vallée d’Arly, son service accueillant, vif, efficace et souriant.
Malheureusement, il ne faut pas être grand clerc pour se rendre compte que le chef n’est pas un génie. Il met des groseilles et de la carambole à toutes les sauces et dans tous les plats, notamment dans une fausse salade César, trop salée, avec ses morceaux de poulet sec, du vinaigre balsamique aussi, ce qui a pour effet de tout adoucir et de tout sucrer. Tartare de boeuf frites ou tartare aller/retour avec ses légumes provençaux coupés petits ne sont pas si mal, même si celui de thon (de tartare…), avec sa vinaigrette sucrée, sa tuile au wasabi, ses salades défraîchies et ratatinées, est un brin fadasse. La pâte de la tarte aux myrtilles est, elle, un peu dure (trop cuite ?), comme celle du crumble aux pommes. Bref, rien de répréhensible, ni rien d’emballant non plus. Mais on sent qu’avec un chef qui goûterait les plats qu’il sert, la maison, splendidement située, à 200 mètres au sud du téléphérique du Mont d’Arbois, pourrait aisément séduire. In fine, le « café Mandarine », sorte d’Irish local où la Mandarine Impériale remplace le whisky, met tout le monde d’accord et efface, en un clin d’œil, toute velléité critique.
déjeuner en terrasse avec un cadre magnifique , dominant une des stations les plus réputées, il n’y a rien a redire surtout quand le soleil est présent. Il ne faut quand même pas laisser les prix s’envoler car même si le mascarpone est une denrée rare, cela n’explique pas les tiramisu a 11 euros, quand au café, le transport en télécabine double son prix par rapport au village….Mais avec tout cela, n’oubliez pas de vérifier votre addition, une erreur est si vite arrivée!!!!….alors attention!
Je suis bien contente quand le grand maître Pudlowski râle…toujours en finesse, quand même! Amitiés