Flamme & Co
« Kaysersberg : chez le roi de la tarte flambée »
Il a vendu sa Flamme & Co de Strasbourg, a gardé la première, face à sa grande table deux étoiles de Kaysersberg et il y fête, chaque soir, jusque tard – rare dans le vignoble !- l’Alsace gourmande dans tous ses états. Eh oui, Olivier Nasti, qui est pas seulement le formidable MOF 2007 que l’on sait, le maestro du Chambard et sa table de haute volée comme de sa winstub, est aussi l’as, que dire, le roi de la tarte flambée dans tous ses états.
Nature, gratinée, au chèvre avec roquette, en croustillant aux noix avec saumon et miel, avec pluma ibérique, saint jacques et brocoli en fine purée, au foie gras et vinaigre balsamique, avec de la pluma ibérique, il parvient à vous arrache des larmes de joie. Vrai, pour peu qu’on ait goûté un de ses vins malicieux qui parsèment une carte abondante, on est prêt à entonner le « Hans im Schnokeloch » qui est, peu ou prou, l’hymne « national » alsacien.
On goûte ainsi le sylvaner vieilles vignes de chez Boeckel à Mittelbergheim, le pinot noir de Schoenheitz à Wihr-au-Val, sans omettre, in fine, les exquises eaux de vie de Metté à Ribeauvillé (connaissez-vous sa fraise des bois ?) et l’on fredonne vite la mélodie du bonheur. On n’oublie pas la tarte flambée aux airs de tarte au citron meringuée, ni celle – une tuerie – façon crème brûlée, en chaud-froid, presque glacée. Vive Nasti, Kaysersberg, l’Alsace, ses tartes flambées!
Il existe des Sylvaner qui dégagent bien plus que certains grands Crus de Riesling. C’est le petit canard des cépages alsacien, mais ceux qui apprennent à en découvrir certains millésimes ne le regrettent pas.
Du calme svp : le Sylvaner n’est considéré par les Alsaciens que comme un petit vin juste bon pour la cuisine.
Ceci dit le Chambard est une des meilleures tables d’Alsace, avec le Rosenmeer à Rosheim et l’Agneau à Pfaffenhoffen.