Domaine de Murtoli

Pau Canarelli et un serveur © GP

Murtoli ?  C’était le secret le mieux gardé de l’île. C’est devenu une légende, au sud de l’île, près de Bonifacio, face à la Sardaigne, ménageant golf, plage, domaine de chasse, sur plus de de 2000 ha, entre maquis et mer, que traverse la rivière de l’Ortolo, avec ses sangliers en liberté, ses faisans et ses lièvres, plus ses bergeries recrées par Paul Canarelli et son épouse Valérie. Le fils de Toussaint de Cala-Rossa a repris le domaine de son grand-père avec énergie, l’a transformé en « rêves à louer ».

Vue sur la plage © GP

Il y a le bateau, les paillotes pour le farniente, les piscines, la déco à l’ancienne, avec tomettes, mobilier de bois, cuisines aménagées, lavabos comme des vasques romaines. Mais on vient aussi à Murtoli pour le plaisir de la gourmandise. Paul a aménagé un restaurant de plage qui recrée le rêve exotique (on ne sait plus si on est à Bali, à l’île Maurice ou à Phuket) à quelques pas de l’aéroport de Figari. Aux fourneaux, un duo de chefs, l’un charentais, l’autre alsacien, rompu aux traditions de l’île, mitonne une cuisine dans le ton de l’époque.

Penne à l’araignée © GP

Tartare de veau à la nepita (cousin corse de l’origan), thon snacké, en maki et en tartare, velouté de courgettes avec son toast, penne à l’araignée, spaghetti aux palourdes, denti aux agrumes, verrine de citron meringué se goûtent comme à la parade. Il y a aussi la table régionale et conviviale dans une grotte avec ses soirées dédiées aux chants corses, ses plats d’ici, comme l’aubergine farcie, les cannelloni au bruccio, l’agneau caramélisé, le fiadone, la panna cotta aux fruits et le flan au châtaigne, plus les vins du cousin Yves au Clos Canarelli ou du voisin Philippe Farinelli du domaine Saparale comme le Casteddu. Et l’on se dit qu’il y a un paradis à Murtoli.

Verrine au citron © GP

On allait l’oublier: tout l’été, les Pacaud père et fils signeront là une carte qui sera servie le soir à la « ferme », un lieu neuf – mais à l’ancienne – qui jouxte le golf maison, où les produits du domaine seront mis à contribution pour imagner une cuisine rustico-sophistiquée, corse, avec des clins d’oeil autant à l’Hexagone qu’à l’Ambroisie. Le second de Mathieu Pacaud, le sage Julien Lefebvre est là pour superviser le tout, qui séduit avec force.

Salle de la « Ferme » © GP

A l’image des jolis desserts qu’on a pu goûter en avant-première: succès praliné et fraises à la liqueur de chocolat ou pêche pochée et glace verveine. A découvrir pour le plaisir…

Succès praliné et fraises à la liqueur de chocolat © GP