L’imagination folle de Didier van Cauwelaert

Article du 26 mai 2016

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Ils sont deux, Ilann et Soline, jeunes, beaux, un tantinet pauvres et désoeuvrés, vivant elle de musique sur violoncelle, lui de petites combines dans une agence immobilière, à s’aimer dans un square de Paris. Ils jettent un oeil sur un vieux couple voisin de leur banc et s’exclament : « on dirait nous, à leur âge« . C’est le début d’une folle aventure. Le jeune couple sera peu à peu phagocyté par l’ancien, nonagénaire, composé d’un aventurier de charme et d’une amérindienne d’Alaska qui croit en la réincarnation. Ilann et Soline vont peu à peu accepter un pacte faustien. Georges, leur nouveau voisin va s’immiscer dans leur vie, Yoa peu à peu disparaître, mais, peut être, renaître différemment ou non.

Comme toujours, chez Didier Van Cauwelaert, l’imagination est folle, mais très contrôlée. Cet amoureux des plantes magiques, ce passionné de Magritte, ce surréaliste qui ne dit pas son nom nous entraîne à sa suite dans une douce aventure. Son dernier opus se dévore aisément, malgré son apparente épaisseur. Ilann, qui croit voir Soline lui échapper, va se lancer dans une course-poursuite romantico-nostalgique. C’est vif, drôle, enjoué, un peu mystérieux, désopilant malgré tout. Bref, c’est du Van Cauwelaert tout cru. Bourré de charme…

On dirait nous, de Didier Van Cauwelaert (Albin Michel, 358 pages, 20,90 €.)

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Publié le 26 mai 2016 par

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