La Maison Plisson

Delphine Plisson © GP

Si vous n’en avez pas entendu parler, c’est que vous êtes sur une île déserte, sans journaux, sans internet, sans moyen de communication. Tout le monde en a parlé, en parlera, l’a visité, la visitera. On y était pour le premier jour et c’était la folie des premières courses pleines d’enthousiasme dans ce « food store » façon Dean & Deluca à New-York, qui invente à Paris un genre : l’épicerie générale de qualité avec sa salle de restauration (on vous en parle très vite), où l’on peut prendre un verre, grignoter avec cœur, goûter le croissant et le café (de l’Arbre à Café) du moment.

La marquise années 1950 © GP

Le lieu est réussi, – avec sa luminosité, sa jolie marquise de style années 1950, son enseigne dorée à la main sur les grandes vitres, drôle, plein de gaîté, fruit de trois ans de travail par Delphine Plisson et son équipe qui a déniché partout en France et environs des produits de qualité. La guimauve au chocolat de Franck Fresson à Metz côtoient les glaces de Philippe Faure en Ariège. Les sépuculos de Dandoy à Bruxelles voisinent avec les confitures de la Cour d’Orgères à St Pierre de Quiberon.

Echalotes © GP

Les charcuteries artisanales jouxtent les salades bios, les fruits et légumes à l’identique comme le Pont l’Evêque de Spruytte. Les prix sont parfois olé olé (comme ces pois gourmands à 25 € le kilo), mais la qualité et l’authenticité des produits est indiscutable. Les belles viandes – proposées par le boucher MOF 2004 Didier Massot, natif d’Oyonnax qui tint, un temps boutique à Lyon, puis monté à Paris pour participer au projet de la Jeune Rue – comme son exquise côte de boeuf de type wagyu élevé en Bresse – ou encore les vins de choix (savigny les beaune de Simon Bize, vouvray le Haut Lieu de chez Huet, provençal domaine de Fondrèche) vantés avec coeur par un ancien ingénieur du nucléaire converti à l’amour des bons crus donnent envie de faire ici ses courses.

Pont l’Evêque de Spruytte © GP

La bonne humeur de l’ensemble – sur quelque 500 m2 sur le boulevard Beaumarchais, à deux pas de Merci et de Grazie – est communicative. Delphine qui fut jadis directrice générale dans le monde de la mode sous la marque Claude Pierlot, s’est reconvertie avec aise dans la gastronomie avec l’aide de quelques bons amis, comme Bruno Doucet et Yves Camdeborde. Chaque produit testé sur place, choisi avec enthousiasme, se trouve proposé là avec une ferveur qui fait plaisir.

Le boucher Didier Massot et sa côte de boeuf © GP