Beau, mince, minuscule, charmeur, ce bar imaginé par Adolf Loos, l’un des architectes majeurs de la Sécession, en 1908, avec sa façade colorée, son marbre, son enseigne aux couleurs du drapeau américain, son mur en trompe-l’oeil, son bar en coin, ses banquettes, ses boiseries, joue les monuments discrets. C’est le secret (de polichinelle) le mieux […]...
Un hôtel de charme, aux airs de demeure personnelle, presqu’une maison d’hôtel, avec ses salons cosys au coeur du centre, dans deux étages d’un immeuble baroque: nous sommes au « Hollmann Beletage ». Comprenez « Bel étage », en français dans le texte revu à la viennoise. La salle des petits déjeuners est moderne, presque neutre, sans chichi. Une […]...
Le lieu a (définitivement?) perdu son âme, racheté par un certain Attila qui porte bien son prénom et a su rentabiliser l’affaire avec adresse, Demel, le traditionnel pâtissier de la cour sur le Kohlmarkt, le faubourg saint honoré viennois, la maison a conservé la tradition des pâtisseries viennoises. Ce qui s’y propose n’y est pas […]...
La demeure est calme sur le Neuer Markt. La grande foule touristique n’y a pas gâché la sérénité des salons sobres et ouatés. On goûte ici, avec délicatesse, Dobos, Estherazy Schnitte, Apfelstrudel, gâteaux chocolatés ou au café, crémés, certes, mais sans lourdeur. Bref, autant de recréations qui font la gloire de la maison, mais sans […]...
C’est le dernier né des Plachutta: une dynastie, qui à la suite de papa Mario a créé six restaurants, tous dédiés, entre Schönbrunn et Vienne, à la bonne cuisine viennoise, ses mets éternels, ses plats d’empereur et de manants, de seigneurs au goût canaille. Il y a la maison fameuse de Wollzeile au coeur des […]...
On l’a connu en chef gourmand, étoilé, créatif et malicieux au Palais Coburg. Christian Petz, ce natif de Grein sur le Danube, formé à l’Aubergine d’Eckart Witzigman à Munich, au Plaza sous la houlette du vieux sage Werner Matt à Vienne, enfin au Post à Lech en Arlberg, avant de devenir chef du Palais Schwarzenberg, […]...
C’est – c’était – mon café préféré. J’y venais, près du Burgtheater et à deux pas de l’hôtel de ville, retrouver l’atmosphère du temps jadis, celle du « monde d’hier » – cher à Stefan Zweig -, les ombres de ceux qui fréquentèrent le lieu créé jadis par Franz Landtmann en 1873, repris, en 1976, par la […]...
C’est la Grande Epicerie en plus chic (que celle du Bon Marché – veux-je dire). C’est un Fauchon autrichien, un cousin viennois de Peck, le milanais, de Dallmayer, le munichois, une sorte d’empire de bouche sur le Graben, avec ses belles vitrines, ses rayonnages de douceurs, de pâtes, d’huiles, de condiments, de vinaigres, d’aigre-doux, de […]...
Depuis deux décennies, ce « coin de Styrie » domine la scène gourmande de Vienne. Avec un grand service, une cave impressionnante, une cuisine sophistiquée, non sans racines, le tout sous la houlette de la famille Reitbauer, originaire du sud du pays. L’établissement était jusqu’ici confiné dans une demeure de bord de canal. Le voilà flambant neuf, […]...
Une courette dans la cour du couvent d’Heiligenkreuz, au coeur du vieux Vienne, une demeure ancienne avec ses voûtes et ses salons, son service amical et complice, son chef à son affaire, qui connaît son travail, Alfred Schoch, mais joue une partition volontairement modeste: on fait là dans le gentil menu du midi entre 13 […]...
L’une de mes « bottes » pas si secrètes que ça au coeur de la capitale autrichienne? Ce traiteur (depuis 1619 !) fait accourir le tout Vienne gourmand à son comptoir Art nouveau pour ses délicats mini-sandwiches, ses belles salades, ses petits plats alertes. Mais sa salle sur l’arrière, avec ses jolis luminaires sur le mode Art déco, […]...
Cet ex-immeuble commercial face à la cathédrale a été transformé en hôtel contemporain, avec ses 43 chambres colorées et fonctionnelles. On le fréquentera surtout pour son bar, au 6e étage, offrant une vue grand angle assez impressionnante sur Stephansdom, son toit de tuiles damassées, sa place toujours bondée en toute saison. La décoration, faite de […]...
Manger italien à Vienne? Pas une idée stupide, tant on sait que les Viennois sont férus de cuisine transalpine, que l’empire des Habsbourg jadis s’étendait jusqu’à Milan, Venise, Trieste, que l’escalope viennoise cousine, évidemment, avec la milanaise et que la folie des pâtes et des gnocchis, commd le goût des belles huiles d’olive ou des […]...
Il ne figure pas dans les guides. En tout cas, le Michelin Europe, disert et même abondant sur les bonnes petites tables de Vienne, l’oublie. Voilà pourtant l’un des bistrots les plus authentiques de la ville avec ses voûtes blanches, ses salles cosys, ses recoins chaleureux, son service affable, ses vins choisis, ses plats soignés […]...
Un repas de fête et de célébration, de charité et d’amitié sous l’égide du Sofitel Vienne et de son maestro alsacien Antoine Westermann: voilà le gala des étoiles, qui justifiait un voyage mondain et gourmand en terre viennoise. Ce fut hier soir une agape de grand style, ce genre de dîner d’exception, entrecoupé de chants, […]...
Un hôtel? Un monument contemporain, qui jette un pont – face au pont des Suédois, précisément, qui mène vers la vieille ville – entre passé et présent, avec le futur en ligne de mire. C’est signé Jean Nouvel, c’est sorti, définitivement de terre en décembre dernier. Il y a les chambres et suites sobres, zen, […]...
Il était la star gourmande de Vienne au Steirereck, dont il était le chef attitré, dans son ancienne formule de la Rasumofskygasse, à fleur de canal. Le voilà modestement à son compte, après 28 ans de labeur chez les autres, au Musée des Arts Décoratifs (MAK). Avec son nom qui fait honneur à l’Autriche, Helmut […]...
C’est la même ville et c’est une autre. Qui repasse ses smokings pour l’opéra du soir, fait la queue chez Demel pour la « sacher torte », rêve l’après-midi au café Landtmann et entre de plain-pied dans la saison des bals. C’est comme un morceau langoureux de Strauss, un lieder d’Hugo Wolf, une danse hongroise, un air […]...
Institution viennoise par excellence, le café est à Vienne ce que le pub est à Londres, le bouchon à Lyon, la winstub à Strasbourg: un lieu spirituel et culturel avant d’être gourmand. Indispensable pour comprendre l’âme de la ville. Voici quelques uns des meilleurs. Frauhenhuber, Himmelpfortgasse 6: élégant, feutré, typiquement viennois, avec son service à […]...
Le Châteaubriand d’Inaki Aizpitarte, vous connaissez. Hugo Desnoyer, aussi, bien sûr. Quand le chien fou de la cuisine moderne et le boucher conquérant du 14e se liguent pour une belle cause, c’est pour faire connaître un produit exceptionnel. Inaki avait donc privatisé sa table, généralement fermée au déjeuner, pour un repas surprenant sur le thème […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.