Le Saint-James
« Bouliac: un peu de Magie au Saint-James »
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Nicolas Magie © Maurice Rougemont
On a connu Nicolas Magie à la Cape à Cenon. Voilà qu’on le retrouve dans le bel hôtel jadis mis en place par Jean-Marie Amat, dans le goût design, signé Nouvel, auquel succéda Michel Portos. Magie, qui inaugure ici une ligne claire, solaire et lumineuse, joue les produits d’Aquitaine de manière à la fois symphonique et chromatique. Belles assiettes soignées, goûts précis, saveurs nettes, voire épurées.
Les plats © Maurice Rougemont
Champignons et escargots (en cromesquis, avec cèpes, ail fumé, persil plat, plus anis de Pontarlier), saint jacques et caviar d’Aquitaine au topinambour et citron vert plus noisette, bar de ligne de la Cotinière grillé au brasero en tranche épaisse, flanqué de céleri et moelle ou palombe au lard de Colonnata avec cèpes et cerfeuil tubéreux et salsifis font bel effet. Il y a le dessert au caramel et pommes, et les idées de vins qui font plaisir. Le blanc sémillon en fût neuf chateau de Launay les vignes d’Elisa 2009 et le saint-émilion la dame de onze heures de Béatrice et Vincent Rapin jouent les crus insolites et charmeurs. Un peu de Magie court sur le beau domaine Saint-James à Bouliac.
Une chambre © Maurice Rougemont
J’ai connu Nicolas Magie à la Cape, et maintenant au Saint James. Clairement, ça travaille dur pour récupérer la seconde étoile de cette incontournable table bordelaise. On est un cran au dessus de ce qui était servi à Cenon, même si on retrouve dans l’intitulé des plats une ressemblance encore trop flagrante à l’ancienne carte de la Cape. Egalement quelques fausses notes qu’on aimerait voir corrigées. Par exemple un « dessert à la pomme » : visuellement pas de souci, la pomme est bien là ; en bouche, on ne sent que le citron. Dommage. Le rapport qualité prix au déjeuner avec le menu à 47€ vins, eau, café compris reste super.