Hôtel du Petit Moulin

Une chambre théâtrale © GP

C’est un coin de Paris qui retrouve son identité, avec ses noms de rues qui évoquent la Province. Beauce, Poitou, Saintonge… comme une chanson ancienne. Les Murano/Nourry, qui constituent le premier maillon de la chaîne « Romantik Hotels » à Paris, et fêtaient hier leur intronisation, ont imaginé, il y a six ans déjà, un lieu de charme dans deux maisons du Marais. Dont l’une fut une boulangerie et a gardé sa façade. Le décorateur se nomme Christian Lacroix, oui, le couturier natif d’Arles, qui raffole des couleurs vives, mais qui ici s’est dominé, jouant un peu de rouge, du noir, usant des recoins, des papiers, des boiseries, des fixés sous-verre.

Une chambre noir et blanc années 60 © GP

Les couloirs de l’hôtel sont très « Marais à l’ancienne », avec leur charpente XVIIIe, leurs verres et miroirs, leur plancher et tomettes. Les chambres, elles, jouent le noir et blanc, les carreaux métro dans les salles de bains à l’ancienne, le clin d’oeil années 1960 ou Belle Epoque, le papier peint rétro, les tissus chamarrés (mais pas trop…), le mobilier contemporain, les fauteuils Eggs, le vieil or ou le fluo. Bref, une petite symphonie baroque, conjuguant les style avec ses recoins, son lobby (fausse) bibliothèque, pour un lieu où l’on ne s’ennuie pas.

Lobby (fausse) bibliothèque © GP

Il y a là une suite mansardée au charme zen, une chambre en rouge et noir, des couleurs qui se répondent, de la toile de Jouy, des panneaux de collage, un brin de design, certes, mais pas trop. Une sorte de nouveau classique, pour une halte amicale, de charme, et très complice. Hors mode, et déjà hors du temps.

Une suite mansardée © GP