Oth Sombath

Oth Sombath © GP

Il est le cuisinier thaï n°1 à Paris, le roi des épices thaï repensés et revisités: Oth Sombath, petit prince de la cuisine de son pays, fut un précurseur du genre au Blue Elephant de la rue de la Roquette (il y « inventa », entre autres, les nems au chocolat) puis au Ban Thaï lillois et parisien, au Bali Bar dans le 11e, enfin au Benkiraï tropézien. Depuis qu’il a pris les rênes à cette belle table sur trois étages stylée, sur le mode années 1960, griffée par Patrick Jouin et qui porte son nom, tout Paris gourmand se pâme sur ses re-créations fines et modérément piquantes.

Tartare de thon aux herbes thaies © GP

Le Tom Yam Kung (soupe de crevettes épicée à la citronnelle) et le Tom Kha Kaï (soupe de poulet au lait de coco) a été mixée en Nop Parat, avec son jus d’orange sanguine qui lui donne une belle acidité et apaise le feu des épices. On ajoute les choses fines et divines, comme les crevettes bleues juste saisies aux légumes et fruits exotiques, la dorade en feuille bananier aux aromates thaïs grillés, sans omettre sa version du Tigre du Pleure.

Crevettes au curry jaune © GP

Assez pour se donner envie d’avoir ses habitudes. D’autant que si les prix à la carte y vont fort, les deux menus, du déjeuner comme du dîner (ce dernier d’ailleurs a beaucoup baissé), font de belles invites. Tartare de thon albacore aux herbes thaïes, crevettes au curry jaune et nems de banane et glace café ont de l’allure. Il y a aussi le coco râpé caramélisé en feuille de bananier et puis les jolis vins de partout qui flirtent avec aise sur cette cuisine naturellement épicée (comme le rosé du graves château Hosten-Picant). Voilà une table comme un voyage.

Coco rape caramelise en feuille de bananier © GP