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Mon Vieil Ami

« Frédéric Crochet est formidable (Paris 4e)! »

Article du 29 janvier 2012

Frédéric Crochet © GP

Il est le meilleur aubergiste de l’île Saint-Louis, son plus bel ambassadeur, vanté par Frédéric Vitoux, résident îlien depuis trois générations qui dresse son éloge dans son petit dernier (« Jours inquiets dans l’île St Louis », Fayard). Bref, Frédéric Crochet est formidable. Lorsqu’il déboule en salle pour raconter le marché du jour en dévoilant ses terrines, ses ramequins, ses cocottes, ses belles idées parfumées et colorées, on le suit volontiers. Il y a la salade de betteraves aux sot l’y laisse caramélisés, le céleri rémoulade à la truffe, le pâté en coûte au foie gras de canard, le maquereau grillé, le hareng mariné en vinaigrette, les choux rouges au raifort et aux raisins. J’en oublie? Mais ça change et ça revient

Céleri rémoulade truffé © GP

Pâté en croûte © GP

Hareng mariné © GP

Nous sommes là chez Mon Vieil Ami, autant dire chez Antoine Westermann, dans sa première maison parisienne, qui a fait son nid en lieu et place du Monde des Chimères de Janine Coureau. C’est désormais une table sobre, genre bistrot contemporain, avec ses poutres, sa grande table d’hôtes, haute et confortable, ses banquettes et recoins, ses tons gris taupe. Le service est amical. Les vins de l’ami André Kientzler de Ribeauvillé coulent dans les verres. Le sylvaner se boit à l’aise. Il y a aussi le sancerre du cousin Vincent Crochet (Frédéric est de là bas et ce Berrichon formé au Bubu strasbourgeois ne l’oublie pas), plus le royal gevrey-chambertin de Trapet.

Dorade au vin rouge © GP

Cabillaud en matelote © GP

Vacherin glacé ananas praliné © GP

En guise de plats généreux et frais, la daurade aux panais sauce vin rouge, le cabillaud en matelote (avec nouilles, oignons, sauce riesling: une petite merveille!), l’épaule d’agneau confite aux haricots cocos mijotés aux herbes font du bien par où ils passent. Il y aussi la poitrine de cochon caramélisée, le suprême de pintade aux pommes grenailles, plus les douceurs d’enfance telles que le baba au rhum et sa chantilly vanillée ou encore le splendide vacherin glacé avec ananas et praliné – belle alliance, sapide et légère! C’est là du bonheur pur au coeur de l’île. Que délivre un menu-carte à 43€. Pas seulement de la restauration comme on en rêve partout, mais de la philanthropie. Et c’est ouvert le dimanche! Qu’on se le dise…

La façade © GP

Mon Vieil Ami

69, rue St Louis en l'île
Paris 4e
Tél. 01 40 46 01 35
Menus : 43 €
Carte : 65 €
Fermeture hebdo. : Lundi, mardi
Métro(s) proche(s) : Pont Marie
Site: www.mon-vieil-ami.com

A propos de cet article

Publié le 29 janvier 2012 par

Mon Vieil Ami” : 2 avis

  • Gelem

    Une table toujours excellente avec un grand talent pour accommoder les légumes et faire saliver même ceux que la « verdure » enthousiasme pas. Le paté en croute est lui aussi formidable.
    seul bémol pour ce diner de juillet, un service bien pénible. A la fois bien speed , poussant un peu lourdement à la consommation des liquide et pas très aimable (notamment vis à vis de clients étrangers), tout celà gachant le plaisir.
    Mais tout était tellement bon !

  • philippe

    ah, que c’est bon d’etre critique gastronomique ou dans les petits papiers du chef…alors que le simple touriste que je fut lorsqu’au mois de decembre dernier j’ai dine chez Mon Vieil Ami fut traite, disons poliment, bien differement!
    Le chef,certes formidable, discutait le bout de gras avec des amis….et lorsque nous avons exprime notre deception immense quant a la poitrine de cochon qui, ce soir la, etait seche et insipide, il a jete sur nous un « formidable » regard , ou se lisait l’ininteret total pour des gens comme nous. Mon ami est asiatique, ca n’aide pas en general….Dommage pour Mon Vieil Ami, il connait le cochon mieux que personne!
    Heureusement, le serveur sauva la situation et nous apporta l’addition sur laquelle il avait supprime ladite poitrine. Il savait bien, lui, qu’elle n’etait peut-etre pas ce que le formidable chef avait fait de mieux ce soir la….Merci encore pour ce geste plein de gentillesse!
    Paris sera toujours Paris et les chefs formidables….avec ceux qu’ils choisissent. Au fond, c’est bien leur droit!

    ps: a propos, ne devrait-on pas dire « poitrine de porc » plutot que de « cochon ». Autant qu’il m’en souvienne, le mot cochon designe l’animal vivant et porc le meme, mais mort…..Sur que ca fait plus chic, mais quand meme…..

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Mon Vieil Ami