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Bofinger

« Paris 4e: l’Alsace à la Bastille »

Article du 6 octobre 2021

Georges Belondrade et la Forêt Noire © GP

Depuis 1864 – soit sept ans avant l’annexion de l’Alsace à la Prusse – , Bofinger ouvrait ses portes à Paris, affirmant la primauté de la gourmandise alsacienne tout azimut. Un siècle et demi plus tard, la maison, devenue la perle du groupe Bertrand proche de la place de la Bastille demeure une ambassade privilégiée de l’Alsace à Paris, avec son salon Hansi, ses marqueteries de Panzani, ses riches vitraux, dont un dédié au roi Gambrinus, souverain de la bière, ses dessins splendides, sa vaste coupole sous verrière Art nouveau du rez de chaussée.

La grande salle sous verrière © GP

Le lieu a du chic, a été rénové, nettoyé, gardé dans son jus, après une belle opération de rénovation, qui ne se voit pas à peine. Manière de dire que la maison garde son chic à l’ancienne tout en en renouvelant son style. Aux commandes des fourneaux, l’expérimenté Georges Belondrade joue un registre qui plaît à tous à travers les classiques de toujours. On raffole des bretzels maison, des huîtres bretonnes, comme les jolies plates de Cadoret, le foie gras frais au gewurztraminer, le pâté en croûte.

Pâté en croûte © GP

Les plats de résistance : les diverses choucroutes maison en six versions, dont celle dite « Bofinger », avec chou craquant et fort belles charcuteries, jarret de porc demi-sel, saucisse blanche, saucisse au cumin, saucisse de Strasbourg, poitrine de porc fumée, échine, pommes à l’anglaise. On y ajoute un fort joli couplet sur le thème du vol au vent avec ris de veau, volaille et écrevisses.

Vol au vent © GP

Côté vins, on joue évidemment l’Alsace et on boit là-dessus le riche riesling cuvée du cent cinquantenaire de chez Gustave Lorentz, frais, vif, iodé. Qui se marie aussi avec les jolis desserts comme le kouglhopf en pain perdu flambées aux mirabelles qui donne lieu à à un bel exercice de style au guéridon. Mais la la Forêt Noire glacée, servie dans un pot à baeckoffe de Soufflenheim, ou en gâteau classique, qu’on arrose d’un kirsch de Nusbaumer à Steige vaut également l’applaudissement. Vive Bofinger! Vive l’Alsace à Paris!

Kougelhopf en pain perdu aux mirabelles © GP

Bofinger

5-7 rue de la Bastille
Paris 4e
Tél. 01 42 72 87 82
Menus : 19,90 (formule, déj.), 33  €
Carte : 55-65 €
Horaires : 12h-15h, 18h30-minuit
Fermeture hebdo. : Ouvert tous les jours
Métro(s) proche(s) : Bastille
Site: www.bofingerparis.com

A propos de cet article

Publié le 6 octobre 2021 par

Bofinger” : 2 avis

  • Donnez-nous, cher monsieur, vos bonnes adresses de restaurants de « vraie cuisine alsacienne » en Alsace, nous sommes preneurs ! Merci d’avance.

  • GILLMANN

    Une catastrophe
    C’est scandaleux de dire que c’est de la cuisine Alsacienne. Cela est de la cuisine pour Parisiens qui n’ont JAMAIS goûté la VRAIE cuisine Alsacienne.
    Hormis le cadre certes très beau la cuisine c’est Disneyland… honteux !!
    Soyez gentil allez dans un restaurant en Alsace

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

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