Fondation Opale

L’entrée © GP

C’était la Fondation Pierre Arnaud, dédiée aux art premiers. Avec son vaste musée contemporain et cubique ou parallélépipédique, sa table dite « Indigo » veillée par Philippe Rochat. C’est devenu la Fondation Opale, sous l’égide de Bérangère Primat, dévolue aux arts contemporains et humanistes, notamment aborigènes, avec, en liminaire, une splendide exposition dite « Legacy » (comprendre: héritage), rétrospective de l’oeuvre , nombreuse, fournie, généreuse et voyageuse, de Yann Arthus-Bertrand.

Paul Bocuse par YAB © GP

Au programme, le Kenya, les bestiaux, les chevaux, les Français, Tarmac, la terre vue du ciel, bien sûr, mais encore, le lac Magadi, Légendes et « Woman« , film dédié à la voix des femmes, l’ensemble reflétant la vision partageuse d’un homme qui ne se contente d’observer ses semblables et de les raconter, mais qui entend contribuer à tenter de sauver la planète. L’affichage est sage, l’exposition d’immenses portraits parlants, prenants, formidablement expressifs. L’ensemble reflète une vision humaniste forte qui donne envie d’y revenir encore.

Au Kénya © GP

On glissera que l’exposition de YAB, programmée jusque fin mars 2019 se couple avec une autre du jeune artiste photographe Robert Fielding consacrée au peuple aborigène du coeur rouge de l’Australie, entre Indulkana et Alice Springs. Et l’on n’omettra pas de rappeler que la table maison (« Opale ») vaut un détour, proposant les mets au goût du jour avec son menu à prix modique du jeune alsacien Grégory Klein, ancien de chez Anne-Sophie Pic et Carlo Crisci du Cerf à Cossonay.

Dans la grande salle © GP

Velouté de légumes du jour, pavé de saumon au beurre d’agrumes, cuisse de canard à la courge et panna cotta à la poire font aisément plaisir à tous, délivrés selon une formule à prix modique. Quel dommage, en  revanche, que le jeune service féminin affiche un mélange de désinvolture et d’amateurisme savamment dosé…

Au restaurant Opale © GP