La Scène à l'Hôtel Prince de Galles

Stéphanie le Quellec et le service © GP

L’une des stars du carré d’or? Evidemment, la petite Stéphanie Le Quellec, qu’on a révélé tôt, suivi ensuite de près, et assez vite, qui fut la lauréate du Top Chef 2011, la révélation de l’année du Pudlo 2014, continue sur sa lancée, avec discrétion, toutefois, dans le beau décor ouvert de la Scène où elle oeuvre en cuisine ouverte avec une équipe triée sur le volet.

Stéphanie en cuisine © GP

Elle promeut là une cuisine de produits mis en valeur avec joliesse, prestement servis, mariés sans effets de manches, cuisinés au près de leur justesse et de leur vérité. Le chic du lieu? Le bon coût du déjeuner à 65 €, qui peut se réduire à 55 €. Il y a les idées de saison, les idées qui fusent, celles qui rusent avec la mode, parfois un peu trop crème ça ou là. Mais l’ensemble possède de la patte, du caractère, promu par un service enthousiaste.

Raviole de stracciatella et truffe blanche © GP

On goûte, sur table sans nappe – c’est dans l’air du temps – les fins tacos de bienvenue, les ravioli de stracciatella à la truffe blanche d’Alba, potimarron, fève de Tonka, châtaigne, le joli pain perdu de pommes Pompadour au caviar avec sa crème crue au citron, le cabillaud cuit à la vapeur avec sa sauce façon thaï aux épices douces, son chou-fleur, les saint-jacques dorées au beurre demi-sel, les bardes en blanquette fine plus cardamome et carottes tendres.

Pain perdu de pommes Pompadour au caviar © GP

La saison de chasse est traitée avec égard – c’est rare -, entre lièvre, grouse et faisan – les filet poêlés, la cuisse en ravioles truffées et une fine purée de panais. Les vins au verre (bourgogne de Dominique Lafon, château Fourcas-Hosten en listrac médoc 2005) ne sont pas mal.

Faisan et ravioles © GP

Le comté de 42 mois de chez Boujon à Thonon s’accompagne d’un siphon de pommes de terre fumée aux noix. Quant aux jolis et gourmands desserts (sur le thème de la figue et de la meringue, le mariage du marron et du cassis ou du chocolat et la pistache ou encore la poire en vacherin), ils ont de la ressource. Bref, voilà une Scène qui affiche belle mine.

Figue et meringue © GP